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41 départements placés en vigilance orange et vigilance jaune sur les sites olympiques

by Marko Florentino
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A Toulouse, dans le sud-ouest de la France, le 28 juillet 2024.

Le thermomètre s’affole dans la moitié sud de la France : quelque 41 départements sont désormais concernés par la vigilance orange aux fortes chaleurs, contre 39, lundi midi, a annoncé Météo-France. L’alerte pour canicule déclenchée dans la moitié sud de la France a été étendue vers le nord du pays, avec une vigilance jaune, mardi, pour les sites olympiques d’Ile-de-France, où les températures pourraient atteindre jusqu’à 35 °C, a annoncé l’institut météorologique.

Météo-France table sur 45 départements en alerte orange, mardi, dans une large moitié sud. La majeure partie des régions du Nord sont placées en vigilance jaune pour la chaleur ou les orages. « Ces fortes chaleurs progressent vers le nord du pays. Les 36 °C [seront] atteints ou dépassés sur une grande partie du pays », selon les prévisions. Météo-France évoque un « épisode caniculaire de relativement courte durée, mais particulièrement intense ».

Lundi, journée « la plus chaude de l’épisode caniculaire », selon Météo-France, le thermomètre a pu dépasser localement 40 °C dans le quart sud-ouest du pays, où la vigilance orange avait commencé, dès dimanche, pour 13 départements. Lundi vers 15 h 30, il faisait 38,9 °C à Belin-Béliet (Gironde) et 38,5 °C à Brive (Corrèze), toujours selon Météo-France.

En région parisienne, athlètes et spectateurs des JO affectés

Cet épisode caniculaire va s’étendre en particulier à la région parisienne, où sont concentrés la majeure partie des sites olympiques. « A Paris et en région parisienne, (…) les températures maximales atteindront 34 à 36 °C, mardi, et baisseront mercredi », selon les prévisions, avec risques d’orages « qui se propageront du Centre-Ouest vers les frontières belge et allemande en passant par la région parisienne ».

La vague de chaleur affectera directement les athlètes et les spectateurs des compétitions, même si le Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) a assuré n’avoir, pour l’instant, pas prévu de reports d’épreuves.

Le plan régional prévoit la distribution de plus de 2,5 millions de briquettes d’eau dans les transports en commun et « de près de 200 000 chapeaux, éventails ou gourdes » aux spectateurs des JO.

L’essentiel des tribunes temporaires ne sont pas ombragées et certaines épreuves organisées, mardi après-midi, seront particulièrement exposées à la chaleur (demi-finales de rugby à VII femmes, éliminatoires de hockey sur gazon à Colombes, tours préliminaires de beach-volley et basket 3×3, qualifications en BMX freestyle).

Le village olympique, qui accueille plus de dix mille athlètes, a été conçu sans climatisation, par souci écologique, avec des bâtiments garantissant une différence de − 6 °C par rapport à la température extérieure, un système de refroidissement par géothermie ou encore des ventilateurs, mais sans rassurer toutes les équipes.

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Les délégations ont ainsi commandé près de 2 500 climatiseurs (sur un total de 7 000 chambres) pour garantir le confort de sommeil des sportifs, a averti, début de juillet, le directeur adjoint du village, Augustin Tran Van Chau.

Si la situation venait à se détériorer davantage, les organisateurs ont la possibilité de déplacer des épreuves telles que le marathon ou le triathlon pour éviter les pics de chaleur de la mi-journée, mais l’essentiel des tribunes temporaires pour les spectateurs ne sont pas ombragées.

« Les nuits de mardi à mercredi et de mercredi à jeudi seront assez chaudes. Le mercure peinera à descendre en dessous de 20 °C », a expliqué, dimanche, à l’AFP, Tristan Amm, prévisionniste de Météo-France. La Région a annoncé, lundi, l’activation du plan canicule en Ile-de-France, où « la qualité de l’air sera mauvaise », selon l’observatoire francilien, Airparif.

Les grands moyens dans les transports

Face à la vague de chaleur qui s’installe en Ile-de-France, placée mardi en vigilance jaune pour la canicule, l’autorité des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM) a déployé, dès lundi, des moyens inédits, notamment dans les stations desservant les sites olympiques, pour rafraîchir les voyageurs.

L’autorité a prévu de distribuer 2,5 millions de briquettes d’eau dans 74 gares et stations. Des fontaines à eau sont également installées dans 94 points du réseau, « dont 90 % des gares desservant les sites olympiques », assure IDFM.

« On a focalisé beaucoup les distributions dans le métro, puisque nous n’avons que la moitié des rames de métro qui sont ventilées », a indiqué la présidente de la région Ile-de-France et d’IDFM, Valérie Pécresse, en visite dans une station de métro pour assister à une distribution d’eau. Les moyens déployés sont conséquents pour un épisode qui n’est même pas considéré comme caniculaire, selon les standards de Météo-France.

A Bordeaux, parcs et piscines publics ouverts tard

A Bordeaux, où la plage urbaine du Lac a été prise d’assaut dimanche après-midi, la mairie a annoncé « avoir pris des mesures de sécurité immédiate » dans cette « ville de pierre ».

Parcs et piscines publics seront ouverts plus tard, 600 personnes âgées isolées seront contactées « plusieurs fois par jour » par téléphone pour « savoir comment elles supportent cet épisode de chaleur », et « les maraudes seront aussi plus fréquentes avec des distributions de gourdes pour permettre aux sans-abri de se désaltérer », a notamment fait savoir dimanche le maire, Pierre Hurmic.

Les autorités recommandent en effet de boire de l’eau plusieurs fois par jour, d’éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée, de limiter les activités sportives et physiques.

Bordeaux accueille des matchs des tournois olympiques féminin et masculin de football, mais aucune rencontre n’est au programme lundi.

A Marseille, les spectateurs invités à venir avec serviette et maillot

Marseille accueille, de son côté, des épreuves de voile et à la marina olympique, la journée de dimanche a déjà été marquée par une forte chaleur, humide et guère rafraîchie par le vent, quasi absent. Les spectateurs sont invités à venir avec serviette et maillot, puisque la zone d’accueil inclut une plage avec des bouées, des jeux pour les enfants et même des paddles mis à disposition.

Les athlètes ont, en revanche, dû attendre en plein soleil que le vent veuille bien se lever, à l’image d’Erwan Fischer et Clément Péquin, les champions du monde français de 49er, qui sont restés sur l’eau près de six heures et ont dû patienter 1 h 45 entre deux manches. « Il faut se réhydrater, on a aussi des serviettes avec des glaçons. On peut essayer de gérer un peu l’ombre avec les voiles, ou un parasol » mis à disposition sur le bateau des entraîneurs, a expliqué Erwan Fischer.

Dans le Tarn-et-Garonne, la centrale nucléaire de Golfech réduit sa production

La production de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) va être réduite à partir de lundi soir, pour éviter de trop réchauffer les eaux de la Garonne dans un contexte d’épisode caniculaire, a-t-on appris auprès d’EDF. Le réacteur de Golfech 2 sera mis à l’arrêt lundi soir peu avant minuit pour deux jours, et la puissance de Golfech 1 sera limitée à 280 mégawatts (MW), sur une capacité de 1 300 MW, de mardi à 14 heures jusqu’à mercredi à minuit.

C’est la première fois de l’année qu’une mesure de restriction de ce type est prise, dans un contexte d’épisode caniculaire, en France. Dans un message sur son site internet, EDF souligne qu’« en raison des prévisions de températures élevées sur la Garonne, des restrictions de production sont susceptibles d’affecter le site de Golfech » jusqu’au 7 août.

Les centrales nucléaires sont soumises à des limites réglementaires individuelles de rejet de l’eau, afin de ne pas échauffer les cours d’eau environnants et d’en protéger la faune et la flore. Les réacteurs utilisent l’eau des rivières (ou de mer, le cas échéant) pour leur refroidissement avant de la rejeter plus chaude dans le milieu. Selon EDF, depuis 2000, les pertes de production pour cause de température élevée ou de faible débit des fleuves ont représenté en moyenne 0,3 % de la production annuelle du parc.

Le Monde avec AFP

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