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48 morts dans trois frappes, dont une sur une école

by Marko Florentino
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Des roquettes tirées depuis le sud du Liban par le Hezbollah et interceptées par le système de défense aérienne israélien du Dôme de fer, vues depuis le nord d’Israël, le 15 juillet 2024.

La guerre entre Israël et le Hamas aurait fait au moins 38 664 morts dans la bande de Gaza, majoritairement des civils, selon un nouveau bilan diffusé lundi 15 juillet par le ministère de la santé du territoire, administré par le mouvement islamiste palestinien. Le ministère ajoute que 89 097 Gazaouis ont été blessés depuis le début de la guerre déclenchée par les attaques menées le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien.

Les autorités de Gaza ont également mis à jour le bilan de la frappe aérienne israélienne sur une école dans le centre de Gaza dimanche, passant de 15 à 22 morts. L’école Abou Eriban était gérée par l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), et abritait « des milliers de personnes déplacées », a déclaré dimanche à l’Agence France-Presse (AFP) le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal. L’armée israélienne a, elle, affirmé dimanche qu’un « certain nombre de terroristes opéraient dans la zone du bâtiment » de l’école.

Côté israélien, 1 195 personnes sont mortes – il s’agit aussi de civils pour la plupart – lors de l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, d’après un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles israéliennes. Selon l’armée israélienne, 325 soldats israéliens ont également été tués lors des opérations militaires depuis, 682 en incluant ceux tombés lors des attaques du 7 octobre. Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre, 116 sont toujours retenues captives à Gaza, dont 42 ont été déclarées mortes par l’armée.

Au moins 48 morts dans trois frappes, dont une sur une école, selon des sources locales

Lundi, le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, a estimé que le nombre de victimes parmi les civils palestiniens « restait inacceptable », mais l’armée israélienne a poursuivi mardi ses opérations dans la bande de Gaza. La défense civile du territoire, organisme dépendant du Hamas, a annoncé mardi la mort de quarante-huit personnes dans trois frappes israéliennes distinctes dans le centre, le sud et le nord du petit territoire palestinien assiégé, dont une sur une école. Le bilan précédent faisait état de 44 morts.

« Trois massacres ont eu lieu en moins d’une heure contre des déplacés », a déclaré le porte-parole de la défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, dans un communiqué faisant état de « dizaines » de blessés, « dont des cas graves ». Les frappes ont eu lieu à proximité d’une station-service d’Al-Mawasi à l’ouest de Khan Younès (Sud), sur une école administrée par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dans le camp de réfugiés de Nousseirat (Centre), et près d’un rond-point de Beit Lahia (Nord).

L’armée israélienne a commenté dans un communiqué avoir visé « des terroristes se servant d’une école de l’UNRWA dans la région de Nousseirat » et « un chef de compagnie » du Djihad islamique « dans l’ouest de Khan Younès ».

Selon le Croissant-Rouge palestinien, au moins cinq personnes ont été tuées dans la frappe sur l’école Al-Razi à Nousseirat (Centre), qui abritait « des milliers de personnes déplacées » par la guerre. L’hôpital Al-Awda de Nousseirat a rapporté avoir admis quarante-huit blessés à la suite de cette attaque.

Dix-sept autres personnes ont été tuées dans le bombardement ayant visé une station-service à Al-Mawasi, annonce de son côté le ministère de la santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza. Le bilan de la frappe annoncée sur le rond-point à Beit Lahia n’était pas clairement établi en fin d’après-midi.

Macron condamne les frappes israéliennes contre des écoles de l’ONU

Emmanuel Macron a condamné mardi « les frappes israéliennes des derniers jours qui ont visé des écoles de l’ONU ainsi que le camp de déplacés d’Al-Maghazi dans la bande de Gaza », lors d’entretiens téléphoniques avec son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, l’émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani et le roi de Bahreïn, Hamad Ben Issa Al Khalifa, qui assure l’actuelle présidence de la Ligue des Etats arabes. Il a déploré « un très grand nombre de victimes civiles » dans ces frappes et a rappelé « avec la plus grande fermeté l’impératif de respect du droit international humanitaire qui s’impose à Israël ».

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Il a redit que « la mise en place d’un cessez-le-feu ne [pouvait] plus être retardée », notamment pour obtenir la libération des otages détenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis son attaque sans précédent du 7 octobre en Israël et pour « mettre fin aux souffrances des populations à Gaza », selon un communiqué de l’Elysée. « Il a aussi marqué son extrême préoccupation de la dégradation de la situation en Cisjordanie, réitéré l’opposition de la France à toutes les nouvelles mesures de colonisation prises par Israël, qui sapent les perspectives de paix », a poursuivi la présidence française.

Un Palestinien tué par la police israélienne en Cisjordanie occupée

Un jeune Palestinien a été tué, mardi matin, en Cisjordanie occupée par des tirs israéliens au cours d’une opération militaire à Al-Bireh, en bordure de Ramallah, selon la police et des sources locales, qui divergent sur les circonstances du drame. La police israélienne a déclaré que le jeune homme avait poignardé un policier avant d’être abattu, tandis qu’un responsable sécuritaire palestinien a rapporté que le jeune homme avait été tué au cours d’une « altercation ».

La guerre à Gaza a intensifié les violences en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, où les tensions étaient déjà vives depuis deux ans. Depuis le 7 octobre 2023, au moins 574 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou colons israéliens, selon les autorités palestiniennes, et au moins 16 Israéliens dans des attaques ou des attentats palestiniens, d’après des chiffres officiels israéliens.

Nétanyahou veut « augmenter encore la pression » sur le Hamas

Le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a jugé mardi que l’armée israélienne devait « augmenter encore la pression » sur le mouvement islamiste Hamas, après neuf mois de guerre dans la bande de Gaza.

« Le Hamas est sous pression. Il subit une pression croissante parce que nous lui faisons mal, nous éliminons ses hauts commandants et des milliers de ses terroristes. (…) C’est exactement le moment d’augmenter encore la pression », a déclaré M. Nétanyahou lors d’une cérémonie officielle sur le mont Herzl, à Jérusalem.

Treize ONG dénoncent des conditions de plus en plus difficiles pour acheminer l’aide humanitaire à Gaza

Treize ONG ont alerté, dans un état des lieux publié lundi, sur la « détérioration » de l’accès de l’aide humanitaire à la bande de Gaza. Les organisations, parmi lesquelles Oxfam, Care, Save the Children ou encore Médecins du monde, dénoncent « l’obstruction systématique à l’aide par Israël et ses attaques contre les opérations d’aide ». Selon elles, moins de la moitié (53) des 115 missions humanitaires planifiées ont été facilitées par Israël (46 %).

Depuis l’offensive israélienne terrestre début mai à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, les travailleurs humanitaires font ainsi face à de grandes difficultés pour acheminer de l’aide. La prise du point de passage de Rafah par les Israéliens début mai, désormais détruit, a provoqué un « arrêt complet » de l’acheminement, selon les ONG. L’acheminement au nord de la bande – isolée du Sud par les forces israéliennes et où 20 % des foyers sont classés en situation « catastrophique » et 50 % en situation « urgente » pour risque de famine – reste, lui, « très limité », explique Médecins sans frontières.

De son côté, Israël nie toute situation de famine à Gaza et accuse les Nations unies d’être responsables des blocages de livraisons d’aide. « Hier, 211 camions sont entrés dans Gaza par Kerem Shalom, huit camions ont été récupérés au poste-frontière d’Erez, côté Gaza, et 103 à Kerem Shalom », a assuré lundi David Mencer, porte-parole du gouvernement israélien.

Au Liban, cinq morts, dont trois enfants, dans des raids israéliens

L’agence de presse officielle libanaise (ANI) a annoncé la mort mardi de cinq personnes, dont trois enfants, dans des frappes israéliennes distinctes sur le sud du Liban. « Trois enfants syriens » ont été tués « lors d’un raid de l’ennemi contre des terres agricoles dans le village d’Oum Tout », a précisé l’agence.

Une autre « frappe de l’ennemi » menée par un drone a visé une moto qui roulait sur la route de Kfar Tebnit, tuant le conducteur et le passager, tous deux syriens, selon la même source. Une source de sécurité libanaise a affirmé que les deux morts étaient des « civils ». Après cette dernière attaque, le Hezbollah libanais pro-iranien a annoncé avoir tiré « des dizaines de roquettes Katioucha » sur le nord d’Israël, frontalier du sud du Liban. En Israël, l’armée a fait savoir dans un communiqué qu’« environ 40 projectiles [avaient] été tirés du Liban vers le territoire israélien, dont certains [avaient] été interceptés. Aucun blessé n’a été signalé ».

Depuis le début de la guerre à Gaza, le Hezbollah, allié du Hamas, échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec Israël, qui font craindre une guerre à plus grande échelle. Les violences à la frontière israélo-libanaise ont fait 511 morts au Liban, en majorité des combattants du Hezbollah, selon un décompte de l’AFP. Du côté israélien, au moins 29 personnes, dont 13 civils, ont été tuées dans ces affrontements, selon les autorités.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés A la frontière entre Israël et le Liban, les tensions s’accroissent

Une réunion entre le Hamas et le Fatah à Pékin les 20 et 21 juillet

Les deux principaux mouvements palestiniens, le Fatah et le Hamas, doivent se réunir à Pékin les 20 et 21 juillet pour tenter de mettre fin aux différends qui les opposent depuis des années, a-t-on appris lundi auprès du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Les deux mouvements sont irréconciliables depuis le coup de force du Hamas qui a chassé l’Autorité palestinienne de la bande de Gaza en juin 2007, après plus d’un an de crise politique et de violences ayant suivi la victoire du mouvement islamiste aux législatives de janvier 2006.

Un ministre palestinien accuse Israël de mener la « guerre » aux détenus de Gaza

Lors d’une conférence de presse lundi à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, Qadoura Fares, qui dirige le département des affaires des détenus, a accusé Israël de mener une « guerre de vengeance » contre des détenus palestiniens arrêtés dans le cadre de la guerre à Gaza, passant par ce qu’il a dénoncé comme un usage répandu de la torture depuis le 7 octobre. M. Fares a dénoncé « des crimes commis contre les prisonniers », traités, selon lui, comme des « otages ». L’avocat du département, Khaled Mahajneh, a, lui, dénoncé des actes de torture, dont des « viols » et violences « psychologiques » contre les prisonniers, selon les témoignages de détenus de Gaza auxquels il a rendu visite dans la prison israélienne militaire d’Ofer, en Cisjordanie.

Nouvelle série de sanctions de l’UE contre des extrémistes israéliens

L’Union européenne a imposé lundi une nouvelle série de sanctions à des colons et des groupes de militants israéliens responsables à ses yeux de violations « graves et systématiques » des droits des Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem. A sa liste de colons et groupes « extrémistes » ou autres « militants violents », l’UE ajoute cinq personnes et trois entités supplémentaires, selon un communiqué du Conseil de l’UE, qui représente les Vingt-Sept. Cela porte à quatorze le nombre total de personnes et entités inscrites, après une première annonce de sanctions en avril. Les sanctions prévoient le gel des avoirs et l’interdiction de visas pour entrer dans l’Union européenne.

Les organisations ciblées cette fois sont Moshe’s Farm, Zvi’s Farm et le groupe Tzav 9, accusé notamment de bloquer l’entrée d’aide humanitaire et de carburant dans la bande de Gaza par « des actions violentes », souligne le communiqué. Parmi les cinq nouvelles personnes sanctionnées figurent, entre autres, Moshe Sharvit et Zvi Bar Yosef, les dirigeants des colonies Moshe’s Farm et Zvi’s Farm. Tous sont déjà sous le coup, depuis le printemps, de sanctions prises par les Etats-Unis et le Canada. Les trois autres sont Issachar Manne, Ben-Zion « Bentzi » Gopstein (dont l’organisation Lehava avait été sanctionnée en avril par l’UE), ainsi que Baruch Marzel, qui « a ouvertement appelé au nettoyage ethnique des Palestiniens », selon le communiqué des Vingt-Sept.

Le Monde avec AFP

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