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« D’habitude, on va en boîte, mais, là, on avait envie de changer »

by Marko Florentino
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Au milieu des hangars de la zone industrielle de Tourlaville, à Cherbourg-en-Cotentin (Manche), un bâtiment attire l’œil par sa déco pimpante et ses effets de lumière multicolores. C’est samedi soir, et le Cotentin Roller Dance de Myriam et Cédric Danet magnétise les habitants des environs. Une fois la porte et le tourniquet franchis, on chausse ses patins et on file sur la piste, un rectangle de 500 mètres carrés, pour rouler sur LAventurier, d’Indochine, le corps balayé par des faisceaux de lumière. Debout sur ses roues, Cédric Danet, le propriétaire, glisse vers la rambarde. « Ici, la seule règle, c’est de patiner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, pour ne pas se bousculer, mais il n’y a pas de niveau requis. Pour 9 euros [7 euros pour les moins de 16 ans], on peut rester une heure ou quatre, comme on veut. »

Marjorie et Grégory, 39 et 40 ans, patineront toute la soirée avec leurs deux petites de 9 et 11 ans, protégées par des coudières et des genouillères. « On fait les andouilles, on essaye de suivre les lumières, décrit la maman, qui montre du doigt les arcs-en-ciel qui virevoltent au sol, au milieu des 49 autres patineurs de cette soirée spéciale groupes français. Et on se marre bien. » Au Roller Dance, Grégory et Marjorie secouent les bras et les jambes, oublient leur âge, et tant pis pour les gadins. « Nous aussi, on roulait sur les quads [patins dont les quatre roues forment un carré], avant que les rollers en ligne soient à la mode », se souvient le papa.

Une institution outre-Atlantique

Sur les murs de la salle, un artiste local a graffé les visages de Bart Simpson, Betty Boop, ou Super Mario. « C’est comme une boîte de nuit, compare la propriétaire, Myriam Danet, sauf qu’on accepte les mineurs. » Sur un tube des BB Brunes, Marilou, Emma et Alyson, trois copines, s’assoient sur un banc et chaussent les quads noir et rouge qu’elles viennent de louer pour 4,50 euros. « D’habitude, on va en boîte, mais, là, on avait envie de changer. » Premier verdict ? « On voyait déjà les lumières, de l’extérieur, mais la déco intérieure est chouette. C’est sympa comme lieu pour les jeunes le samedi soir. » Derrière le comptoir, Myriam et Cédric Danet servent les boissons – toutes sans alcool, pour garder l’esprit familial. A leur côté, Loane, leur fille de 20 ans et salariée du lieu. « Ceux qui ne veulent pas patiner peuvent aussi rester assis à la buvette, il y en a pour tous les goûts. »

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