« La nature est tellement différente ici par rapport au reste du Danemark, moins amicale, moins attirante. Ici, elle est brute et rude, balayée par les vents et j’adore cela », peut-on lire dans l’un des derniers romans policiers de l’autrice danoise Katrine Engberg, L’Ile de Bornholm (Fleuve noir, 2024). Une nature d’une étrange beauté, comme endormie. Pourtant, en prenant le temps de la regarder de plus près, il s’y passe toujours quelque chose.
Ce quelque chose débute sur une plage près du port de Ronne (prononcer « ronneu »), la plus grande ville de l’île, sur laquelle vivent 40 000 personnes à l’année. A 8 heures du matin, quatre septuagénaires se dirigent nues vers la mer Baltique. Température de l’eau : 5 °C, pas plus. Un bain chaque jour, sans exception. Après ce rituel, les baigneuses enfourchent leur vélo et se donnent rendez-vous le lendemain. Il n’en faut pas plus pour imaginer du sang viking couler dans les veines de ces guerrières. Une chose est sûre : il règne à Bornholm, surtout en cette saison hivernale, une drôle d’ambiance, curieuse et captivante.
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