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La Maison Blanche salue « un pas en avant » après la rencontre à Oman entre des émissaires iraniens et américains

by Marko Florentino
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Le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghtchi (à gauche), rencontre son homologue omanais, Badr Al-Boussaïdi, avant les négociations avec l’émissaire américain pour le Proche-Orient, Steve Witkoff, à Mascate (Oman), le samedi 12 avril 2025.

De rares pourparlers sur le nucléaire iranien entre les Etats-Unis et l’Iran − deux pays sans relations diplomatiques depuis 1980 − se sont achevés à Oman, samedi 12 avril. Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghtchi, et l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, « ont échangé dans une atmosphère constructive basée sur le respect mutuel », a souligné le ministère des affaires étrangères iranien, précisant qu’un intermédiaire omanais avait mené les discussions.

MM. Araghtchi et Witkoff ont toutefois échangé directement « quelques minutes », ajoute le communiqué, alors que l’Iran affirmait jusqu’ici que les pourparlers seraient « indirects ». « Ni nous ni l’autre partie ne voulons de négociations infructueuses, de discussions pour le simple plaisir de discuter, d’une perte de temps et de négociations qui s’éternisent », a ensuite déclaré Abbas Araghtchi à la télévision d’Etat, précisant qu’une nouvelle réunion se tiendrait « samedi prochain », sans préciser où.

« La partie américaine a également déclaré que l’accord souhaité était celui qui pouvait être atteint dans les plus brefs délais », a-t-il poursuivi, ajoutant que « cela ne serait pas facile et nécessiterait la volonté des deux parties ». « Lors de la réunion, je pense que nous nous sommes beaucoup rapprochés d’une base de négociation. Si nous pouvons [la] finaliser lors de la prochaine réunion, nous aurons parcouru une grande partie du chemin », a-t-il ajouté.

Les négociations sont « un pas en avant vers un accord mutuellement satisfaisant », écrit de son côté la Maison Blanche, selon qui elles ont été « très positives et constructives ». Les Américains ont, par ailleurs, confirmé la tenue d’une nouvelle réunion samedi prochain.

A bord de l’avion présidentiel Air Force One, le président américain, Donald Trump, a qualifié ces premières discussions de « OK », refusant d’en dire davantage tant qu’elles ne sont pas terminées.

Ces pourparlers se sont déroulés dans « une atmosphère cordiale », a affirmé, de son côté, le ministre des affaires étrangères omanais, Badr Al-Boussaïdi. Il a ajouté « être fier » d’avoir servi de médiateur pour les échanges, « pour lancer un processus de dialogue et de négociation, dans le but commun de parvenir à un accord équitable et contraignant », entre les deux pays qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis quarante-cinq ans.

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Ces échanges entre le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghtchi, et l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, « ont commencé grâce à la médiation du ministre des affaires étrangères omanais, Badr Al-Boussaïdi », avait écrit le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baghaei, sur le réseau social X, avant la rencontre tandis que les Etats-Unis présentent ces pourparlers comme « directs ».

« Pression maximale »

« Il s’agit d’un début (…), nous ne nous attendons pas à ce que ce cycle de discussions soit très long », avait déclaré M. Baghaei à la télévision d’Etat, ajoutant que les deux parties échangeaient « leurs positions de principe » par le biais d’un intermédiaire omanais.

Il s’agit des discussions les plus importantes depuis le retrait américain en 2018, sous la présidence de Donald Trump, d’un accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions.

« Nous avons l’intention de parvenir à un accord équitable et honorable, sur la base de l’égalité », a déclaré Abbas Araghchi après son arrivée à Oman, pays voisin de l’Iran et médiateur historique entre la République islamique et les pays occidentaux, dans une vidéo diffusée par la télévision d’Etat iranienne. Affaibli par les revers infligés par Israël à ses alliés régionaux, le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, l’Iran cherche à obtenir la levée des sanctions qui étranglent son économie.

Le président américain, Donald Trump, a adopté une politique de « pression maximale » à l’égard de l’Iran et imposé de nouvelles sanctions visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier. Il a créé la surprise en annonçant lundi la tenue de ces discussions, après des semaines de guerre des mots entre les deux pays, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis quarante-cinq ans.

« Ligne rouge »

Les Etats-Unis cherchent à mettre fin au programme nucléaire de l’Iran, qu’ils accusent de vouloir se doter de l’arme nucléaire, ce que Téhéran a toujours démenti. Mercredi, le président américain, qui ne cesse de menacer d’attaquer l’Iran, a encore accentué la pression, en déclarant qu’une intervention militaire contre ce pays était « tout à fait » possible en cas d’absence d’accord.

« S’il faut recourir à la force, nous recourrons à la force. Israël sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file », a averti Donald Trump, un allié du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui agite régulièrement le spectre d’une attaque contre le programme nucléaire iranien, perçu comme une menace contre son pays. « Je veux que l’Iran soit un pays merveilleux, grand et heureux. Mais il ne peut pas avoir d’arme nucléaire », a-t-il prévenu vendredi.

Après le retrait de Washington de l’accord de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines à son endroit, la République islamique d’Iran a pris ses distances avec le texte. Elle a accru son niveau d’enrichissement de l’uranium jusqu’à 60 %, très au-dessus de la limite de 3,67 % imposée par l’accord, se rapprochant du seuil de 90 % nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique. Les conflits à Gaza et au Liban ont attisé les tensions entre l’Iran et Israël, qui ont mené des attaques militaires réciproques pour la première fois après des années de guerre par procuration.

Le Monde avec AFP

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