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la tension monte entre le Pakistan et l’Inde après l’attentat au Cachemire

by Marko Florentino
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Lors d’une manifestation auprès de la représentation diplomatique pakistanaise à New Delhi, le 24 avril 2025.

Le premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a déclaré, jeudi 24 avril, que le Pakistan allait fermer sa frontière et son espace aérien à l’Inde. M. Sharif a dirigé une rare réunion du comité de sécurité nationale de haut niveau après que l’Inde a accusé son voisin de soutenir le « terrorisme transfrontalier », deux jours après un attentat au Cachemire au cours duquel 25 ressortissants indiens ont été tués.

L’Inde avait ordonné à tous les citoyens du Pakistan, juste avant l’annonce d’Islamabad, de quitter son territoire d’ici au 29 avril, en représailles à l’attentat qu’elle impute à son voisin. « Tous les citoyens pakistanais actuellement en Inde doivent quitter l’Inde avant l’expiration de leurs visas », fixée au 27 avril pour les visas ordinaires et au 29 avril pour les visas médicaux, a annoncé le ministère des affaires étrangères indien.

Mardi, plusieurs tireurs ont ouvert le feu sur des touristes dans la ville de Pahalgam, tuant 25 Indiens et un ressortissant népalais. Cette attaque, attribuée par l’Inde à des islamistes soutenus par le Pakistan, est la plus meurtrière visant des civils menée depuis 2000 dans ce territoire indien à majorité musulmane. Jeudi, la fusillade n’avait toujours pas été revendiquée.

Le traité sur les eaux de l’Indus dénoncé

Lors de la réunion gouvernementale, le premier ministre pakistanais a ajouté qu’il avait été décidé qu’Islamabad expulserait des diplomates indiens, suspendrait des visas d’Indiens et considérerait toute tentative de détournement de l’eau du fleuve Indus par l’Inde comme un « acte de guerre ». Mercredi, New Delhi a dit dénoncer le traité sur les eaux de l’Indus, ratifié en 1960 et jamais remis en question malgré trois guerres entre les deux voisins.

Le Pakistan va également envoyer jeudi une convocation à l’ambassade d’Inde, a annoncé le vice-premier ministre, Ishaq Dar, également chef de la diplomatie. « L’Inde mène une guerre de basse intensité contre nous, et s’ils veulent faire monter les enchères, nous sommes prêts. Pour protéger notre terre, nous ne plierons devant aucune pression internationale », a ajouté à ses côtés le ministre de la défense, Khawaja Muhammad Asif.

Mercredi, le gouvernement ultranationaliste hindou de New Delhi a annoncé une série de mesures de représailles diplomatiques. Parmi ces décisions largement symboliques : la suspension d’un traité sur le partage de l’eau, la fermeture du principal poste-frontière terrestre entre les deux pays et le rappel de diplomates.

« Je le dis au monde entier : l’Inde identifiera, poursuivra et punira les terroristes et ceux qui les soutiennent. Nous les poursuivrons jusqu’au bout de la terre », a insisté jeudi le premier ministre de l’Inde, Narendra Modi, lors d’un discours public prononcé dans l’Etat du Bihar (Nord-Est). « Je le dis sans équivoque : ceux qui ont mené cette attaque et ceux qui l’ont mise au point en paieront le prix au-delà de leur imagination », a-t-il affirmé.

« Tous les efforts seront faits pour que justice soit faite »

« Il est temps de réduire en cendre le peu de territoire encore contrôlé par ces terroristes », a-t-il ajouté, « la force et la volonté des 1,4 milliard d’Indiens que nous sommes briseront la colonne vertébrale de ces terroristes ». « Le terrorisme ne restera pas impuni », a conclu en anglais le premier ministre indien. « Tous les efforts seront faits pour que justice soit faite. »

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Plusieurs dirigeants étrangers ont exprimé leurs condoléances à M. Modi depuis l’attaque, notamment le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou ; la première ministre italienne, Giorgia Meloni, et le président français Emmanuel Macron, a fait savoir le ministère des affaires étrangères indien jeudi.

La police a diffusé jeudi les portraits-robots de trois suspects, dont deux ressortissants pakistanais, les présentant comme membres du groupe Lashkar-e-Tayyaba (LeT), établi au Pakistan. Ce groupe est soupçonné des attaques djihadistes qui ont fait 166 morts dans la mégapole indienne de Bombay en 2008.

Le Cachemire a été partagé entre l’Inde et le Pakistan en 1947, lorsque ces deux pays ont accédé à l’indépendance. Ils continuent depuis à réclamer la souveraineté de l’ensemble du territoire. Depuis 1989, les combats entre une insurrection séparatiste et les troupes indiennes ont fait des dizaines de milliers de morts. Dans le Cachemire pakistanais, des centaines de manifestants ont défilé jeudi à l’appel d’un parti encourageant la lutte armée afin de rattacher l’ensemble du Cachemire à la République islamique.

Selon l’Association des étudiants du Jammu et Cachemire, de nombreux étudiants originaires du Cachemire ont été menacés et agressés dans toute l’Inde depuis l’attentat de mardi, accusés d’être des « terroristes ». « Il s’agit d’une campagne délibérée et ciblée de haine et de calomnie », a dénoncé le président de l’association, Nasir Khuehami.

Le Monde avec AFP

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