
Peu importe le sujet, le président américain, Donald Trump, ne doute guère ni ne verse dans l’humilité. Ainsi, sur son compte X, il estimait il y a peu que le « merveilleux traité » finalement signé, vendredi 27 juin, à Washington par les ministres des affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda, destiné à mettre un terme à trois décennies de guerre, vaudrait bien un prix Nobel de la paix. Au même titre, disait-il, que pour son œuvre autoproclamée pacificatrice entre l’Inde et le Pakistan, la Serbie et le Kosovo, l’Egypte et l’Ethiopie ou l’unification du Moyen-Orient « pour la première fois dans l’histoire ». Les guerres dans l’est de la RDC ayant enterré autant d’accords de paix incitent pourtant à la prudence.
Néanmoins, le forcing diplomatique américain de ces derniers mois aura permis d’aboutir à ce premier résultat dans ce dossier croisant inextricablement des problématiques communautaires locales aux visions sécuritaires des voisins de la RDC (Rwanda et Ouganda notamment), mêlées à la course mondiale aux minerais stratégiques dont regorge la région. Washington a avancé là où s’étaient enlisées les initiatives de l’Union africaine et des organisations régionales. Le succès américain pourrait être parachevé, d’ici à la fin de juillet, par la réunion autour de la même table, dans la capitale américaine, des deux présidents ennemis : le Rwandais Paul Kagame et son homologue congolais, Félix Tshisekedi.
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