Un nouveau fragment d’os d’Emile, ce garçonnet disparu début juillet dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), a été découvert près de l’endroit où de premiers éléments avaient été retrouvés il y a une dizaine de jours. « Un petit bout d’os appartenant à Emile a effectivement été retrouvé dans la même zone que les vêtements, en contrebas du crâne » de l’enfant, a précisé, lundi 8 avril auprès de l’Agence France-Presse, le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, confirmant une information du Parisien.
Cette découverte ne permet cependant pas d’avancer sur la cause du décès, a ajouté le magistrat, en soulignant que le fragment d’ossement a bien été identifié par l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale comme appartenant à l’enfant de 2 ans et demi.
Près de neuf mois après sa disparition de l’enfant, le 8 juillet, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents maternels pour l’été, au Haut-Vernet, son crâne et ses dents puis les vêtements qu’il portait ont été retrouvés récemment, à environ 1,7 kilomètre de ce bourg de 25 habitants, à vingt-cinq minutes de marche pour un adulte.
Des circonstances toujours mystérieuses
Aucune de ces découvertes n’a encore permis à ce stade aux enquêteurs d’élucider les circonstances de la mort du garçonnet.
« Entre la chute, l’homicide involontaire et le meurtre, on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plutôt qu’une autre », avait insisté Jean-Luc Blachon, le 2 avril, lors de sa première intervention face à la presse dans un dossier d’où rien de concret n’avait émergé jusqu’au samedi 30 mars et la découverte, par une randonneuse, du crâne et de dents de l’enfant.
Deux jours plus tard, à 150 mètres en contrebas du chemin où les ossements d’Emile avaient été aperçus, les gendarmes retrouvaient, « éparpillés sur quelques dizaines de mètres », le tee-shirt, les chaussures et la culotte de l’enfant, avait expliqué le magistrat. Mais, avait précisé M. Blachon, le sentier où les premiers ossements ont été découverts se trouve près d’un ruisseau qui descend de la montagne, avec à cet endroit-là une « très forte déclivité », de l’ordre de 30 %.
Autrement dit, personne ne peut affirmer que le crâne d’Emile et ses vêtements étaient à cet endroit depuis le 8 juillet. Ils ont pu être « ramenés par une personne, un animal, ou bien les conditions météo », comme l’avait expliqué, le 1er avril, la porte-parole de la gendarmerie, Marie-Laure Pezant. La zone avait en effet été fouillée, avec des chiens pisteurs et des hélicoptères dotés de caméras thermiques, lors des battues organisées juste après la disparition de l’enfant.