
Dans un discours énoncé à Bormes-les-Mimosas pour les 80 ans de la libération de la ville du Var, le président de la Républiqué, Emmanuel Macron, a lancé un appel à l’unité, en demandant à rester fidèle « à cet esprit de fraternité et d’engagement » de ceux qui ont participé au débarquement de Provence.
« Ne cédons rien à la division. Demeurons ce peuple toujours capable de renverser la fatalité du destin, cette nation solidaire de toutes celles qui veulent demeurer libres », a insisté le chef de l’Etat, qui a invité vendredi 23 août à l’Elysée les chefs de partis et de groupes parlementaires. Une première grande initiative politique présidentielle depuis les législatives, qui pourrait préluder à la nomination d’un nouveau premier ministre.
Rappelant, dans son discours, ces Français qui ont aidé au débarquement de Provence il y a 80 ans, « prêts à donner leur sang et leurs songes, leur sève et leurs rêves, pour cette idée universelle de notre nation, pour son espérance d’humanité et de progrès », le président de la République a estimé que « cet héritage nous oblige ».
« Un grand pays, un grand peuple »
Emmanuel Macron, appelant les Français à être à la hauteur de ceux qui les ont libérés, a conclu son propos en évoquant « un grand pays, un grand peuple, que nous transmettrons plus fort et plus unis ». Dans son discours à Bormes-les-Mimosas, le chef de l’Etat a rappelé ce que la France avait dû, lors de sa libération, « aux enfants d’Odessa (en Ukraine) et de l’Europe, du Maghreb et de l’Afrique, des Antilles et du Pacifique ».
Deux jours plus tôt, à la nécropole internationale de Boulouris, à Saint-Raphaël, il l’avait déjà souligné, dans son hommage pour le 80e anniversaire du débarquement de Provence, à l’armée « bigarrée » qui était arrivée sur les plages varoises. « Ces hommes s’appelaient François, Boudjema, Harry, Pierre, Niakara », avait alors insisté M. Macron, rappelant qu’« un grand nombre d’entre eux, spahis, goumiers, tirailleurs africains, antillais, marsouins du Pacifique, n’avaient jamais foulé le sol de la métropole » avant d’être envoyés participer à la libération de la France.