
Quelque 110 membres du Parti démocratique de Hongkong (HKDP, Hong Kong Democratic Party) se sont réunis, dimanche 13 avril, à Hongkong et ont autorisé, avec plus de 90 % des voix, les dirigeants du parti à engager la procédure de dissolution. Créé en 1994, il était le principal parti d’opposition face aux forces pro-Pékin, jusqu’à ce que la loi sur la sécurité nationale de 2020 ne vienne mettre un terme à sa vie politique.
Cette annonce intervient peu de temps après que des responsables du parti ont dénoncé des pressions, venues du pouvoir central, les exhortant à la dissolution sous peine de « conséquences graves » et d’éventuelles arrestations. Parmi les personnes visées, Fred Li, membre fondateur du HKDP, raconte avoir reçu un appel d’un responsable chinois, qui lui aurait lancé : « Vous pensez pouvoir tenir jusqu’en décembre ? », date des prochaines élections au Conseil législatif, le Parlement.
Un climat politique défavorable
Lors d’une conférence de presse organisée le 20 février, le président du parti, Lo Kin-hei, regrettait un climat politique défavorable : « Développer la démocratie à Hongkong est toujours difficile, surtout ces dernières années. De nombreux groupes de la société civile ou partis politiques [se sont dissous]. » La veille, Regina Ip, coprésidente du Conseil exécutif de Hongkong, accusait les membres du parti de « provoquer constamment des troubles à l’intérieur et à l’extérieur du Parlement ». Avant d’ajouter : « Le Parti démocratique est déjà dans une impasse. »
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