
Il ne sera pas dit que Gérald Darmanin n’a pas de suite dans les idées. Le 2 janvier, une semaine après avoir été nommé au poste de garde des sceaux, alors qu’il est en visite au tribunal judiciaire de Marseille, il revendique la « technique de l’appartement témoin » pour vendre son projet de rassembler les 100 plus « grands narcotrafiquants » dans une seule et même prison ultrasécurisée. Trois mois plus tard, les « plus grands narcotrafiquants » sont devenus les « plus dangereux », les 100 sont passés à 200, et la future prison de haute sécurité a été doublée (elles seront même quatre à terme).
Jeudi 10 avril dans la matinée, le ministère de la justice a donc organisé, pour une vingtaine de journalistes, la visite du fameux « appartement témoin », en l’occurrence celui du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, dans la banlieue de Lens (Pas-de-Calais). Cette prison, déjà réservée à des détenus dangereux et condamnés à des longues peines (supérieures à dix ans) a été choisie, avec celle d’Alençon-Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne, construite exactement sur le même modèle, pour accueillir les 100 premiers narcotrafiquants dès la fin du mois de juillet.
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