C’est une passion qui a « transformé [sa] vie ». Tous les week-ends, Hervé Andrieu enfile son casque et un gilet jaune, enfourche son monocycle et parcourt des kilomètres pour prendre le maximum de lieux en photo. De retour chez lui, ou dans un van aménagé, il passe plusieurs heures à trier les meilleurs clichés, avant de les partager en ligne.
Hervé Andrieu n’est pas un influenceur Instagram, mais l’un des plus gros contributeurs de Google Maps. Vivant en Floride, cet Américain d’origine française est le numéro 2 mondial en la matière, selon plusieurs classements. Il se fait appeler le « Google Maps Guru », et les chiffres de son profil donnent le vertige. Ce sont plus de 236 000 photos qu’Hervé a postées sur des lieux et points d’intérêt qu’on trouve dans l’application. Elles ont été vues plus de 15 milliards de fois.
Comme lui, des centaines de millions de personnes ont un jour alimenté gratuitement Google Maps, qui fête les 20 ans de son lancement, samedi 8 février. En 2005, le service de Google propose simplement de rechercher son itinéraire à partir d’un ordinateur. Dès 2008, le programme Google Map Maker y ajoute une dimension participative. Les utilisateurs peuvent alors compléter les cartes, ou éditer les informations manquantes ou erronées.
« Crowdsourcing » mondial
La généralisation des smartphones et la sortie de Google Maps sur Android (2008) et iOS (2012) bouleversent ce crowdsourcing mondial. En novembre 2015, le programme Local Guides (qui avait émergé sur Google+) est intégré à l’application. Chacun peut désormais poster des photos, notes, avis, informations…
Il vous reste 80.77% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
