
Pour l’instant, le malaise se borne à des regards gênés et à des poignées de main moins franches qu’à l’accoutumée. Là, un attaché de défense américain est désormais plus fuyant que d’ordinaire avec son homologue européen ; ici, un général de l’US Army s’est montré moins disponible lors de la visite de son homologue outre-Atlantique. « Les changements d’attitude sont subtils, mais la gêne pointe », confie une source militaire européenne au siège de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), à Bruxelles.
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les relations entre officiers américains et européens sont de plus en plus difficiles en raison de la volonté affichée de la nouvelle administration de se désengager militairement du Vieux Continent pour mieux réorienter ses forces vers l’Asie contre la Chine. « Personne ne sait encore comment cela va se traduire. Il y a beaucoup d’incertitudes. Et les officiers américains sont les plus marris de cette situation encore peu claire », ajoute cette source militaire.
Ce contexte miné contraint à un exercice permanent d’équilibrisme. Comme ce jeudi 10 avril, où c’est au siège de l’OTAN que doit avoir lieu une nouvelle réunion de la « coalition des volontaires », des alliés prêts à donner des garanties de sécurité à l’Ukraine, notamment par l’envoi de troupes au sol.
Il vous reste 86.79% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.