
« Le chef a un message pour vous : Allez l’OM ! » Ils ont beau manger régulièrement dans ce restaurant proche du Vieux-Port, s’être liés d’amitié avec le cuisinier, Sacha Lucas et Maxime Bernard n’échappent pas à leur condition : ils sont supporteurs du Paris Saint-Germain (PSG) et vivent à Marseille. Avant même de prendre la commande, le serveur a transmis sa petite pique, l’air détaché. « On a l’habitude », relativise, sourire en coin, Sacha Lucas, 30 ans, médecin urgentiste à l’hôpital de La Timone, installé au bord de la Méditerranée depuis six ans. « Ici, j’évite de parler foot. Les gens sont tellement de mauvaise foi », grince Maxime Bernard, pharmacien du même âge, arrivé à Marseille en 2020.
Samedi 31 mai, « leur » PSG peut devenir, s’il bat l’Inter Milan, à Munich (Allemagne), la seconde équipe française à remporter la Ligue des champions. Et rejoindre ainsi au palmarès de la plus grande compétition européenne l’Olympique de Marseille, sacré en 1993. Dans une ville où le slogan « A jamais les premiers » permet d’oublier que Paris plane sur le football français depuis plus de dix ans, cette probabilité de ne plus être unique agace. Dans les couloirs de La Provence, le quotidien marseillais, certains journalistes ont déjà pensé à leur titre du 1er juin en cas de victoire du PSG : « A Jamais les seconds. »
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