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à Nanterre, « on a peur de ce qui arrivera le 8 juillet », au lendemain des élections législatives

by Marko Florentino
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Une marche silencieuse en hommage à Nahel a eu lieu à Nanterre à la suite de l’appel de Mounia Merzouk, sa maman, qui apparaît au centre de la photo, le 29 juin 2024.

Un mélange de tristesse et de colère fait vibrer la voix de Mounia Merzouk. « Merci d’être là, vous me donnez la force de tenir », parvient-elle à articuler, micro en main. Devant cette mère endeuillée, quelques centaines de personnes étaient rassemblées ce samedi sur la place Nelson-Mandela à Nanterre (Hauts-de-Seine) après une marche pour rendre hommage à son fils, Nahel, 17 ans, tué un an plus tôt sur cette esplanade après un contrôle de police.

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Dans un contexte hautement inflammable, la veille du premier tour des élections législatives, la mère de Nahel avait appelé à une « marche silencieuse » dans « le calme et le respect ». Ces premiers mots ont été pour son fils, dont la mémoire « éclairera le mot “justice” », espère-t-elle, mais aussi pour « ses deux amis dans la voiture ce jour-là. Qu’on ne les oublie pas. »

Tenant fièrement quelques instants plus tôt une banderole « Justice pour Nahel et tous les autres », la Nanterrienne a de nouveau dénoncé l’acte « impardonnable » du policier, accompagné d’un collègue, ayant « exécuté » son fils. « J’en veux toujours à ces deux policiers qui ont tué mon fils », a lancé Mounia Merzouk. La libération en novembre dernier de celui ayant tiré sur Nahel a renforcé sa peine : « C’est très dur de me dire qu’il est dehors et que je pourrais le croiser à n’importe quel moment. Tous les matins, lui peut se lever et embrasser son enfant. Moi, je regarde la chambre de mon fils qui est vide. Quand je rentre chez moi, je suis seule. »

Marcher pour Nahel, « un acte anti-RN et Bardella »

Après un instant de prière sous une fine pluie, plusieurs jeunes de Nanterre ont aussi rendu hommage à leur ami. « Un des garçons les plus appréciés du quartier, a salué l’un d’eux. La preuve, il y a des gars de toutes les cités de Nanterre aujourd’hui. » Certains étaient même venus de plus loin, comme Messaouda, éducatrice de 38 ans. Avec deux amies de Lyon, elles ont fait l’aller-retour dans la journée pour rendre hommage à Nahel, qui « aurait pu être [leur] petit frère ».

Dans la foule, de nombreux manifestants se sont déplacés pour dénoncer les violences policières. « La police est censée nous protéger et nous respecter. Aujourd’hui, les policiers jouent les cow-boys dans les quartiers. Ils tutoient les jeunes, ils insultent même les mamans », dénonce Faty Koumba, présidente de l’association Libertés, droits de l’homme et non-violence. Elle fait flotter au-dessus de sa tête un drapeau palestinien. Drapeau qu’elle porte « depuis vingt-six ans » en manifestation, symbole pour elle « d’un monde meilleur ».

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