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A peine diplômés, déjà chassés, les jeunes ingénieurs en IA connaissent un démarrage de carrière florissant

by Marko Florentino
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Chaque semaine ou presque, Emma Payan, 25 ans, reçoit des propositions d’emploi sur LinkedIn. La jeune consultante data & IA, qui commence sa quatrième année au sein du cabinet de conseil Onepoint, ne compte pas changer d’employeur pour le moment. Mais la multiplication des offres, toujours dans l’IA ou la science des données, lui permet de se situer sur le marché du travail. « Je suis déjà dans la catégorie senior », lâche-t-elle, en riant. Diplômée de l’Ecole pour l’informatique et les techniques avancées (Epita) à l’été 2021, Emma n’a mis que quelques semaines à décrocher un CDI.

La jeune ingénieure, qui a suivi une formation en science des données et intelligence artificielle lors de sa dernière année d’école, n’avait pas vraiment envisagé le secteur du conseil. Sur les recommandations des anciens élèves de l’Epita – très présents chez Onepoint –, cette passionnée de mathématiques, qui considère l’IA comme « un super outil » au service de « projets concrets », se décide à postuler. La perspective de participer à des missions variées l’attire.

« Je ne voulais pas me retrouver dans une énorme boîte, m’entendre dire que j’étais trop junior pour aborder la stratégie ou être au courant d’informations importantes. J’avais envie qu’on me fasse confiance tout de suite », confie la jeune femme, ravie de l’organisation plutôt « horizontale » qui règne dans l’entreprise. Et elle dit s’être épanouie au cours de plusieurs missions au sein de grandes banques. Cerise sur le gâteau : sa fiche de paie progresse rapidement.

Si les filles sont rares dans les écoles d’ingénieurs et les formations liées à l’intelligence artificielle, le parcours professionnel d’Emma Payan n’a rien d’une exception. « Le marché du travail des ingénieurs est phénoménal, s’enthousiasme Sylvain Goussot, le directeur de l’Epita. Le taux d’emploi à six mois postdiplôme est de 93 %. Les 7 % restants poursuivent leurs études. A deux ans, il passe à 99 % avec un salaire médian de 50 500 euros par an, hors primes. Depuis cinq ans, l’intelligence artificielle est la majeure la plus demandée par nos étudiants, au coude-à-coude avec la cybersécurité. Ils savent qu’ils auront de nombreux débouchés. »

Numérique, cybersécurité et maintenant IA : les écoles d’ingénieurs ont toujours formé des professionnels très recherchés dans des secteurs en croissance. Qu’importe le niveau de prestige de l’école, les diplômés ont la quasi-certitude de trouver un poste dès la fin de leur cursus. Quand ce n’est pas juste avant.

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