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« House of Gods »

Présenté par ses créateurs, Osamah Sami et Shahin Shafaei, comme un « Succession, mais dans une mosquée », House of Gods ne ressemble à la série de Jesse Armstrong que par la vigueur avec laquelle elle projette le spectateur dans un univers qui lui est étranger. En l’occurrence celui de la communauté irakienne d’une banlieue cossue de Sydney secouée par l’élection de l’imam qui devra diriger la mosquée locale. L’affrontement entre le sortant, prêt à s’adapter à la société à laquelle appartiennent ses fidèles, et un challenger aux vues conservatrices sert de fil conducteur à l’exploration d’une société travaillée par une infinité de contradictions.
Compétition internationale, Australie. Le dimanche 17 mars, à 14 h 30, au Nouveau Siècle ; le mardi 19 mars, à 15 heures, salle Alfred-Descamps.
« Murder Club »

Si l’on met de côté l’humour léger et décalé du Monde n’existe pas, Murder Club est la seule comédie de la compétition française cette année. Elle est d’autant plus efficace qu’elle se paie la tête de la passion populaire pour les true crimes et autres « Faites entrer l’accusé », et qu’elle met en scène, dans le rôle d’une jeune inspectrice de la Crim’, la délicieuse Tiphaine Daviot. A ses côtés, Eric Cantona s’est affublé d’une perruque et de lunettes fumées pour camper un chasseur de tueurs en série sur le retour qui se décide à faire alliance avec la policière pour mettre fin aux sinistres agissements de Shakespeare, un serial killer légendaire de la région. Ecrite et interprétée avec beaucoup de sérieux, cette parodie est une des propositions grand public les plus intéressantes de la sélection.
Compétition française. Le lundi 18 mars, à 18 h 30, au Fresnoy (Tourcoing) ; le mardi 19 mars, à 15 h 30, à l’UGC Ciné Cité ; le jeudi 21 mars, à 12 h 45, salle Alfred-Descamps.
« Dates in Real Life »

Cloîtrée, volontairement, dans sa cave à Oslo, devant ses écrans, une jeune femme voit sa vie s’écrouler lorsque son amant online lui annonce, au bout de trois ans, qu’il en a embrassé une autre, « IRL » – comprendre in real life, « dans la vraie vie ». L’apprentissage de l’amour physique par cette otaku scandinave est tracé sur une carte du Tendre numérique, en un itinéraire qui passe aussi bien par les jeux de rôle en ligne que par les sites de rencontre. Autour d’une interprète, Gina Bernhoft Gorvell, qui sait sortir son personnage des rails que le scénario pourrait lui faire emprunter, le créateur, Jakob Rorvik, organise un microcosme peuplé de geeks, de nerds qu’il filme avec la curiosité et l’empathie d’un ethnologue chevronné.
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