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Alexandre Dumas, Amadou Hampâté Bâ et Omar Ba…

by Marko Florentino
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La gravure de l’autoportrait d’Elisabeth Vigée Le Brun (1790), publiée dans « La Galerie de Florence ».

FEUILLETON. « La Galerie de Florence. Le roman de l’histoire de l’art », d’Alexandre Dumas

Sept ouvrages inédits, plus de 1 900 pages : ce n’est pas un coffret, c’est un tour de force. Et pour le moins inattendu. Dans La Galerie de Florence, deux mille ans d’histoire de l’art nous sont racontés comme dans un roman-feuilleton par le grand Alexandre Dumas (1802-1870).

Qui eût cru que l’auteur du Comte de Monte-Cristo et du Vicomte de Bragelonne mettrait sa plume empanachée au service de Bellini ou de Botticelli ? En 1840, pour fuir ses créanciers, Dumas s’installe dans le grand-duché de Toscane. Avec sa femme, Ida Ferrier, il s’établit à Florence, où il situera plus tard le trésor de Monte-Cristo. Mais, pour l’instant, c’est un autre trésor qui l’occupe, celui du Musée des Offices, qui vient de lui confier un projet d’envergure : un très original guide de ses galeries, dans lequel l’écrivain devra présenter et commenter les inestimables collections des Médicis.

Dumas se jette à corps perdu dans l’aventure. Economiquement, le projet repose sur la souscription : chaque mois, les lecteurs francophones d’Europe – les abonnés du moins – reçoivent une dizaine de pages écrites par lui et accompagnées de gravures montrant les œuvres analysées. Au fil des sept volumes, et pour mieux contextualiser ce qu’il décrit, l’écrivain retrace l’histoire des Médicis et celle de la peinture (volumes 1 et 2). Puis il se penche sur les vies des peintres, reconstituant la biographie de 24 d’entre eux, depuis Masaccio jusqu’à Vasari, en passant par Michel-Ange, Raphaël ou le Titien (volume 3). Vient ensuite un tome sur les autoportraits des ­Offices (volume 4), suivi de trois autres consacrés aux œuvres ­elles-mêmes (volumes 5, 6 et 7). Au total, ce ne sont pas moins de 200 chefs-d’œuvre que Dumas nous présente.

Mises en scène irrésistibles

« Entrez dans la salle des Peintres », écrit-il à propos de l’une des stars du lieu, Raffaello Sanzio, dit Raphaël (1483-1520). « Là, au-dessus du portrait du Perugin, (…) cherchez une tête au suave contour, aux longs cheveux noirs, aux grands yeux pleins de mélancolie, au teint pâle, au cou frêle et gracieux comme la tige d’un lys ; puis, lorsque vous l’aurez reconnue sur le signalement que nous vous donnons, tombez à ­genoux, qui que vous soyez. Vous êtes devant le peintre au nom d’ange et à l’angélique talent : vous êtes devant le divin Raphaël. » Les mises en scène de Dumas sont irrésis­tibles. Et rien n’est plus jouissif que de plonger avec lui dans le Quattrocento pour en (re)découvrir les maîtres.

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