Antoine Magnant a été nommé, mercredi 6 mars, à la tête de Tracfin, la cellule de renseignement financier rattachée au ministère de l’économie, selon le compte rendu du conseil des ministres.
Diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA), il « s’est spécialisé en fiscalité, en comptabilité, en lutte contre la fraude et dans l’organisation et l’amélioration de la performance, opérationnelle et humaine, de la direction générale des finances publiques dont il est directeur général adjoint depuis 2018 », précise un communiqué de Bercy.
Il a également assuré en début d’année et jusqu’à récemment la fonction de directeur général des finances publiques par intérim.
Un rapport interne « critique »
M. Magnant remplacera à partir du 1er avril Alban Genais, qui assurait depuis fin février et le départ de Guillaume Valette-Valla l’intérim du service français chargé de la lutte contre le blanchiment, le financement du terrorisme et la fraude fiscale.
Si le départ de M. Valette-Valla était officiellement « à sa demande », le média L’Informé avait évoqué quelques jours avant un rapport interne « très critique sur sa gestion » et cité « des burn-out, des arrêts maladie à répétition » et un taux de départs et de remplacements des employés « exceptionnellement élevé ».
M. Valette-Valla avait défendu fin janvier, au Parlement européen, la candidature de Paris pour accueillir la future autorité européenne de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (AMLA) et ses quelque 250 employés. Mais c’est finalement à Francfort en Allemagne que s’installera cet organisme.