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Après le « rêve américain » de Léon Marchand, les Etats-Unis, nouvel eldorado des nageurs français

by Marko Florentino
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Léon Marchand prend part à l’épreuve du 200 mètres quatre nages individuel lors des championnats du monde de natation à Fukuoka (Japon), le 26 juillet 2023.

Lancé sur une autoroute aquatique qui doit le conduire à temps aux Jeux olympiques (JO), Léon Marchand n’a pas encore la tête à Paris, mais à 6 700 kilomètres de là, à Indianapolis (Etats-Unis). Non pas pour avaler 500 miles – comme la célèbre course automobile locale –, mais « seulement » plusieurs centaines de yards.

Le Toulousain s’apprête à participer, à partir du mercredi 27 mars, aux finales des championnats universitaires américains, avec l’université d’Etat d’Arizona, où il a posé ses valises en août 2021. Au printemps 2023, pour sa deuxième participation à cette compétition interuniversités, l’élève de Bob Bowman avait laissé la concurrence loin dans le rétroviseur. Sa démonstration en bassin de 25 yards (l’équivalent de 22,86 mètres), avec trois records individuels, avait présagé sa ruée vers l’or aux Mondiaux de Fukuoka, au Japon – trois titres et un record du monde.

Le rêve américain de l’orpailleur en chef de la natation française en fait saliver plus d’un, parmi ses camarades de l’équipe de France. A leur tour, la dossiste Mary-Ambre Moluh, son partenaire d’entraînement à l’Insep Nans Mazellier, le dossiste amiénois Mewen Tomac ou encore la papillonneuse Lilou Ressencourt (pôle France de l’Olympic Nice Natation) ont décidé de tenter l’aventure outre-Atlantique à la rentrée.

Lire le portrait : Article réservé à nos abonnés Léon Marchand, l’orpailleur en chef de la natation française

Influenceur malgré lui

Eux aussi aimeraient récolter quelques poussières d’étoiles « made in USA ». « Grâce à Léon, on sait que partir aux Etats-Unis, c’est une option », dit Mary-Ambre Moluh. La jeune nageuse (18 ans), médaillée de bronze sur le 100 mètres dos lors des championnats d’Europe petit bassin fin 2023, rejoindra après les Jeux de Paris 2024 le campus de l’université de Californie à Berkeley, surnommée « Cal ». Tout comme Tomac, Ressencourt et Mazellier, venus se réfugier sous le soleil californien.

Berkeley n’était pas le premier choix de Mewen Tomac, qui songe à s’exiler depuis quatre ans. « J’ai failli partir en même temps que Léon, raconte le champion d’Europe 2023 en petit bassin sur 50 mètres et 100 mètres dos. Je voulais aller avec lui en Arizona, mais avec sa venue, ils ont pas mal dépensé pour les recrutements, du coup ils n’avaient pas de bourse pour moi… »

Un DUT gestion des entreprises et des administrations en poche, le nageur de 22 ans espère poursuivre son cursus pendant deux ans. Comme lui, la plupart de ses comparses qui traversent l’Atlantique souhaitent mener un double projet natation et études, dans des conditions décrites comme optimales. Le plus souvent, leur année est financée de A à Z, un argument non négligeable quand on sait que certains étudiants américains s’endettent à vie.

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