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« Au-delà du deuxième, on quitte le confort d’un schéma familier »

by Marko Florentino
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Lorsqu’elle annonce qu’elle a trois enfants, Lucie (qui n’a pas souhaité donner son nom) « voi[t] bien que ce n’est pas la norme ». Idem lorsque la famille débarque à cinq dans les restaurants, qui « tiquent bien souvent ». Les réactions ne sont « pas nécessairement négatives, plutôt estomaquées voire teintées d’admiration », dit-elle en riant. Pour l’enseignante et son compagnon, quitter leur appartement parisien a été déterminant dans leur choix de « sauter le pas » du troisième enfant. Après la crise sanitaire liée au Covid-19, ils ont déménagé dans le sud de la France pour se rapprocher de leurs familles, ont acheté une maison et Lucie a été titularisée dans une école proche de leur domicile − trois critères sans lesquels ils ne se seraient pas « lancés », juge la mère de famille nombreuse de 36 ans, dont le mari est souvent en déplacement.

En 2020, les familles vivant à leur domicile avec deux enfants − dont au moins un est mineur − étaient les plus représentées (42,4 %), suivies de celles ayant un seul enfant (36,2 %), selon les dernières données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui prennent en compte les familles « traditionnelles » (dont les enfants ont les mêmes parents), « monoparentales » et « recomposées ». Les familles nombreuses représentaient, quant à elles, une famille sur cinq, avec en grande majorité trois enfants (15,7 %), et plus rarement quatre ou plus (5,7 %).

Aux yeux de l’Etat, les familles creusent l’écart à partir du troisième enfant : congé postnatal presque deux fois plus long, part fiscale supplémentaire, doublement du montant des allocations familiales… les avantages sociaux et fiscaux font un bond. Tout comme les dépenses liées à l’arrivée d’un nouveau membre de la famille. Dans les témoignages recueillis sur le site du Monde, le vocabulaire employé est éloquent : « sauter le pas », « se lancer », « passer le cap »… Apparaît également l’idée d’un enfant « bonus » par rapport à la famille standard, qui ne serait pas forcément « raisonnable » : « caprice ou cerise sur le gâteau ? ».

« Une vraie décision de vie »

A l’heure où la natalité en France baisse, poussant en janvier le président de la République, Emmanuel Macron, à annoncer des mesures en faveur d’un « réarmement démographique » du pays, qu’est-ce qui décide une famille à s’affranchir du modèle le plus répandu ou, au contraire, à s’y conformer ? Se pose-t-elle les mêmes questions pour les deux premiers enfants que pour le troisième ?

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