Sept personnes ont été retrouvées mortes en Autriche, en République tchèque et en Pologne à la suite des inondations provoquées par la tempête Boris en Europe centrale et orientale, ont annoncé les autorités, lundi 16 septembre. Des pluies incessantes, gonflant les cours d’eaux et les rivières, secouent depuis vendredi la région, qui déplore au moins une dizaine de morts et des milliers d’habitants évacués. La tempête a aussi provoqué partout des coupures massives d’électricité et des ruptures du réseau de transport.
Après six morts recensées en Roumanie ce week-end, un en Pologne et un en Autriche, le pays alpin a annoncé deux nouveaux morts, des hommes âgés de 70 et 80 ans. Côté tchèque, la police a confirmé à la radio publique la mort « d’une personne qui s’est noyée dans la Krasovka près de Bruntal », ainsi que la disparition de « sept personnes ».
Quatre personnes ont également été retrouvées mortes « sur les terrains touchés par la catastrophe » en Pologne, a déclaré la police à l’Agence France-Presse (AFP), précisant cependant que les causes exactes des décès devaient encore être précisées.
Le discours de Viktor Orban au Parlement européen annulé
Le premier ministre polonais, Donald Tusk, a annoncé lundi une aide immédiate d’un milliard de zlotys (environ 234 millions d’euros) aux régions polonaises sinistrées. « Pour l’heure, nous avons provisionné une réserve d’un milliard de zlotys pour les localités et les personnes touchées par les inondations », a-t-il déclaré à la presse.
« A partir d’aujourd’hui, toute personne touchée par les inondations (…) pourra facilement réclamer ses fonds », a-t-il ajouté. Il a également annoncé qu’il allait discuter dans la journée avec les responsables d’autres pays touchés par les inondations. En même temps, « nous allons inciter l’Union européenne à financer les dommages », a fait savoir M. Tusk.
De son côté, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, qui devait s’exprimer mercredi au Parlement de Strasbourg dans le cadre de la présidence semestrielle de l’Union européenne, a annoncé lundi sur X y renoncer et reporter « l’ensemble de [ses] obligations internationales » en raison de la tempête. « Je ne quitte pas le pays jusqu’à ce que le pire soit derrière nous », a ajouté dans une vidéo publiée sur Facebook M. Orban, qui se trouve sous pression de l’opposition, en particulier de son nouveau rival Péter Magyar. La situation semblait s’améliorer légèrement lundi en plusieurs endroits, mais les pluies incessantes et les crues font craindre des nouveaux dégâts importants.
Dans un communiqué, le Parlement européen a confirmé « le report du discours prévu cette semaine sur les priorités de la présidence hongroise à une date ultérieure ». Sa présidente, Roberta Metsola, s’est entretenue avec Viktor Orban, manifestant son soutien « à tous ceux qui sont touchés » par les intempéries.
