Le bilan des inondations qui ont touché le centre du Nigeria est passé à au moins 115 morts après la découverte de nouveaux corps, a déclaré, vendredi 30 mai, Ibrahim Audu Husseini, un porte-parole de l’Agence de gestion des urgences à l’Agence France-Presse (AFP).
« Nous avons déjà récupéré 115 corps et d’autres devraient l’être encore, car la crue est venue de loin et a emporté des personnes dans le fleuve Niger. En aval, d’autres corps continuent d’être retrouvés », a affirmé le porte-parole. Le précédent bilan, à la mi-journée, faisait état de 88 morts.
Des pluies torrentielles mercredi soir ont emporté des dizaines de maisons dans la ville de Mokwa, provoquant de nombreuses noyades. Des équipes de sauveteurs continuaient, vendredi, à chercher les personnes disparues.
Changement climatique
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, est régulièrement touché par des inondations lors de la saison des pluies, qui s’étend de mai à septembre. Le changement climatique alimente des phénomènes météorologiques plus extrêmes, selon les scientifiques. Les inondations sont aggravées par un drainage inadéquat, la construction de maisons dans des zones inondables et le dépôt de déchets dans les circuits d’assainissement.
La Nigerian Meteorological Agency avait averti de possibles et rapides inondations dans 15 des 36 Etats du pays entre mercredi et vendredi. Face à la recrudescence des inondations, le président du Nigeria, Bola Tinubu, a appelé l’année dernière à un renforcement des moyens alloués aux secours et demandé la mise en place d’alertes « pour atténuer l’impact des catastrophes environnementales ». De leur côté, les services de secours insistent sur la nécessité d’un soutien accru de l’Etat pour faire face à l’ampleur des dégâts et limiter les pertes humaines.