Bernard Arnault a été élu, lundi 2 décembre, membre de l’Académie des sciences morales et politiques par vingt-sept voix sur quarante au premier tour. Il siégera donc à la section « Economie politique, statistique et finances », au fauteuil auparavant occupé par Denis Kessler, laissé vacant depuis sa mort, en juin 2023.
La « victoire » de Bernard Arnault a été moins large que prévu. Outre six voix qui se sont portées sur d’autres candidats, cinq académiciens se sont abstenus et deux ont raturé leurs bulletins d’une croix « non » prévue par le règlement. « Sept vrais opposants » à la candidature du PDG de LVMH, analyse un membre de l’Institut de France.
Bernard Arnault rejoint dans cette section de l’Académie l’ancien président du CNPF (ex-Medef) Yvon Gattaz, l’ancien PDG de BNP Paribas Michel Pébereau, l’économiste Pierre-André Chiappori, la présidente d’Ardian Dominique Senequier, l’économiste Jean-Claude Casanova et le Prix Nobel d’économie Jean Tirole.
Grand-Croix de la Légion d’honneur en mars
L’Académie des sciences morales et politiques, qui fait partie comme l’Académie française de l’Institut de France, comprend cinquante académiciens titulaires, élus par leurs pairs à la majorité absolue à un fauteuil laissé vacant par le décès, l’absence prolongée ou la démission de leur prédécesseur.
Parmi ces cinquante titulaires répartis en huit sections, on compte le journaliste Alain Duhamel, les anciens ministres Hervé Gaymard et Jean-François Mattei ou encore l’ancien président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet.
On compte huit académiciens par section (« Philosophie », « Morale et sociologie », « Législation, droit public et jurisprudence », « Economie politique, statistique et finances », « Histoire et géographie ») et dix académiciens en « Section générale ».
Bernard Arnault ajoute ce titre à celui notamment de grand-croix de la Légion d’honneur reçu en mars.