Home » « Bruno Retailleau galvanise ses troupes en agitant le même mirage que ses prédécesseurs, celui d’une droite capable de réexister par elle-même »

« Bruno Retailleau galvanise ses troupes en agitant le même mirage que ses prédécesseurs, celui d’une droite capable de réexister par elle-même »

by Marko Florentino
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Le parti Les Républicains (LR) a un nouveau président, qui plus est bien élu. En obtenant, dimanche 18 mai, 74,3 % des suffrages des adhérents, Bruno Retailleau a non seulement remporté une victoire incontestable face à Laurent Wauquiez, mais il a aussi créé une dynamique en renversant celui qui, depuis 2017, se voyait comme le candidat naturel de son camp sans parvenir à le rassembler ni à créer un engouement dans l’opinion. L’effet surprise provoqué par le ministre de l’intérieur, qui a incarné pendant dix ans une droite sénatoriale à la fois ferme sur ses valeurs et ouverte au compromis avec le centre, constitue pour ce parti la première bonne nouvelle depuis très longtemps.

Et pourtant, sur le fond rien n’est réglé, ni le leadership, ni la ligne, ni les alliances. L’étroitesse des thèmes abordés pendant la campagne – sécurité, immigration, travail –, alors que l’ordre mondial se trouve complètement bouleversé par le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, l’absence de différence de fond entre les deux compétiteurs, qui ont dépeint une France à feu et à sang pour survaloriser les thèmes identitaire et sécuritaire, montrent à quel point la droite républicaine, qui incarnait naguère l’alternance, s’est rétrécie. Le parti ne compte plus que 120 000 adhérents, selon les chiffres avancés par la direction, et 98 100 votants, selon les résultats du scrutin des 17 et 18 mai.

Depuis la défaite de Nicolas Sarkozy, en 2012, ce qui reste de l’UMP (l’ancien nom de LR) a vécu une descente aux enfers ponctuée d’épisodes sidérants : les accusations de tricherie qui ont clos, en novembre de la même année, le match Jean-François Copé-François Fillon pour la présidence du parti ; l’affaire Bygmalion ; le retour manqué de l’ancien maire de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) sur fond de multiplication des mises en cause judiciaires ; le torpillage, par la primaire de 2016, de l’alliance Sarkozy-Fillon-Juppé qui structurait une majorité dans le parti ; l’élimination de François Fillon au soir du premier tour de la présidentielle de 2017 ; le piteux score de Valérie Pécresse cinq ans plus tard (4,8 % des suffrages exprimés) ; la trahison d’Eric Ciotti, élu président de LR en 2022 pour en être exclu deux ans plus tard, après avoir été le promoteur d’une alliance électorale avec le Rassemblement national (RN).

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