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Ce qu’on sait du projet de regroupement de l’audiovisuel public porté par Rachida Dati

by Marko Florentino
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L’audiovisuel public est-il à l’aube d’une nouvelle ère ? Depuis son arrivée au ministère de la culture, en janvier, Rachida Dati revendique travailler au « regroupement des forces » des entreprises de l’audiovisuel public, soit France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (FMM), Institut national de l’audiovisuel (INA) – Arte et TV5 Monde étant à part, car franco-allemande pour l’une, francophone et internationale pour l’autre. Près de cinquante ans après la fin de l’ORTF et la séparation de la radio et de la télévision, ces sociétés pourraient se retrouver bientôt sous un même toit.

Selon plusieurs sources, la ministre de la culture pourrait dévoiler en mai la forme que ce rapprochement pourrait prendre. Jusqu’ici, le scénario d’une réforme calquée sur la proposition de loi (PPL) portée par le sénateur du Val-de-Marne Laurent Lafon (UDI) tient la corde : le texte, voté par la Chambre haute le 13 juin 2023, et inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale les 23 et 24 mai, fait en effet office de véhicule législatif tout trouvé pour filer vers un vote d’ici l’automne.

Il acte la création d’une holding composée de quatre filiales, France Télévisions, Radio France, FMM et l’INA, et au capital détenu par l’Etat. Baptisée « France Médias », elle serait dirigée par un président nommé « pour cinq ans par décret du président de la République, sur proposition du conseil d’administration, après avis conforme de l’Arcom [Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique] et après avis des commissions permanentes compétentes de l’Assemblée nationale et du Sénat ». Depuis 2013 et la présidence de François Hollande, le pouvoir de nomination des patrons des entreprises publiques de l’audiovisuel est entièrement dans les mains du régulateur, comme il l’était jusqu’en 2009, lorsque Nicolas Sarkozy en avait fait une prérogative du président de la République.

Quel est l’objectif visé ?

« Pour ne pas laisser les réseaux sociaux devenir la source d’information dominante, pour continuer à véhiculer un imaginaire commun dans une société divisée, un audiovisuel public puissant est plus que jamais nécessaire », défendaient, le 24 mars, dans La Tribune Dimanche, le sénateur Laurent Lafon et le député de la Loire Quentin Bataillon (Renaissance). Pour ses promoteurs, France Médias serait plus à même de résister à la concurrence et aux superpuissances du numérique que si les entreprises restaient indépendantes les unes des autres. « Je fais le pari que, en s’alliant, notre puissance sera démultipliée », insistait Delphine Ernotte, la PDG de France Télévisions, le 5 avril, dans Le Figaro. La présidente de l’Union européenne de radio-télévision estime que la France fait exception sur un continent où les radios et les télévisions publiques de nombreux pays (Royaume-Uni, Belgique, Espagne, Italie…) sont unies.

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