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En neuf dessins, La Matinale revient sur les temps forts du mois écoulé, de la guerre en Ukraine à l’offensive éclair des rebelles en Syrie, en passant par l’instabilité politique en France et la libération du militant écologiste Paul Watson.
La Russie cible les infrastructures énergétiques de l’Ukraine
Comme à chaque hiver depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022, la Russie a massivement ciblé les infrastructures énergétiques du pays, pendant tout le mois de décembre. Les missiles et drones kamikazes ont provoqué de vastes coupures et la mise en place de restrictions.
Pollution plastique : échec d’une tentative de traité
La production mondiale de plastique a doublé ces vingt dernières années et devrait dépasser 500 millions de tonnes en 2024 : de quoi emballer 50 fois la France dans du film alimentaire. Selon les prévisions de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), cette production exponentielle devrait atteindre le milliard de tonnes avant 2050, si rien n’est fait. Freiner cette expansion et trouver un accord pour un traité mondial était l’objectif d’une conférence internationale à Busan, en Corée du Sud. Les négociations ont échoué le 1er décembre en raison de l’obstruction d’un petit groupe d’Etats opposés à l’objectif de réduire la production. Les négociations doivent se poursuivre en 2025.
Joe Biden accorde une grâce présidentielle à son fils Hunter
Le président américain sortant, Joe Biden, a gracié son fils Hunter, le 1er décembre, estimant que ce dernier avait été victime d’une « erreur judiciaire ». Hunter Biden avait plaidé coupable de fraude fiscale en septembre et avait été condamné au mois de juin pour acquisition illégale d’arme à feu. Les républicains ont dénoncé sa décision et les démocrates ont estimé qu’elle sapait la confiance dans le système judiciaire américain.
En France, la chasse au premier ministre
Après la censure du gouvernement de Michel Barnier, le 4 décembre, Emmanuel Macron a repris la main et tenté de proposer aux chefs des partis politiques – hors RN et LFI – une « méthode » permettant à un futur gouvernement d’être constitué, et surtout de survivre à une censure. Plusieurs noms provenant du camp macroniste ou de ses alliés ont circulé, comme les anciens ministres Jean-Yves Le Drian, Catherine Vautrin, Sébastien Lecornu ou François Bayrou. C’est finalement ce dernier qui a été nommé premier ministre, le 13 décembre, après un bras de fer à l’Elysée. Il a nommé un gouvernement, le 23 décembre.
Syrie : le pouvoir de Bachar al-Assad affaibli…
Menée par les islamistes radicaux de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), une coalition de rebelles syriens a connu une progression fulgurante face à l’armée du dictateur Bachar Al-Assad. Lancée le 27 novembre, l’offensive a d’abord pris Alep, la deuxième ville de Syrie, le 30 novembre, puis Hama, ville stratégique du centre du pays, le 5 décembre.
… avant de s’effondrer
La coalition islamiste a finalement pris la capitale, Damas, dès le 8 décembre, provoquant de fait la chute du régime. Aussitôt, les rebelles syriens ont annoncé avoir pris le contrôle de la prison de Saydnaya et libéré les détenus de cet établissement pénitentiaire, symbole des pires exactions du pouvoir. Depuis le début de la guerre en Syrie, en 2011, déclenchée par la répression brutale de manifestations prodémocratie, plus de 100 000 personnes ont péri dans les prisons syriennes, notamment sous la torture.
Vladimir Poutine à la rescousse du dictateur syrien
Le président russe était déjà venu au secours de Bachar Al-Assad en envoyant son armée en 2014 contre les rebelles, notamment à Alep, qui a été largement détruite. En 2024, c’est de nouveau Vladimir Poutine qui sauve le dictateur syrien en l’accueillant à Moscou et en lui accordant l’asile. Humiliation ultime : c’est la diplomatie russe qui annonce que le président syrien a remis sa « démission ».
Le militant écologiste Paul Watson libéré et pas extradé au Japon
Le fondateur américano-canadien de l’ONG Sea Shepherd avait été arrêté par les autorités danoises au Groenland, le 21 juillet, au cours d’une brève escale pour ravitailler son bateau. Un mandat d’arrêt international avait été émis à son encontre à la demande du Japon, en raison d’activités contre la chasse à la baleine en Antarctique qui auraient causé des dommages et des blessures en 2010. Il a finalement été libéré, le 17 décembre, après le rejet de la demande d’extradition japonaise, sur un motif technique. L’activiste, connu pour sa défense des baleines et des actions coups de poing, est arrivé le 20 décembre en France, pays dont il souhaite acquérir la nationalité.
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