Un palace Art déco, un salon Belle Epoque qui fleure bon le café, un bar en coquillages comme une invitation au voyage… Dans ces lieux élégants de la capitale, on s’attable autant pour la gourmandise du petit déjeuner que pour le décor.
Verlet, échoppe Belle Epoque
Envie d’un voyage dans le temps ? Passez la porte de la maison Verlet, institution du 256 rue Saint-Honoré. Dans cette échoppe parisienne, on torréfie depuis 1880 les grains vert clair venus d’Amérique latine ou d’Amérique centrale, embaumant d’effluves de café le quartier du Palais-Royal. L’élégant salon de thé existe, lui, depuis 1920, et a conservé un décor Belle Epoque presque intact : l’immense vitrine de tiroirs à café et à thé, les luminaires, les belles tables en bois à rabats, les miroirs et les dessins anciens. On y est simplement bien !
Face à l’incroyable carte des cafés – les terroirs plus confidentiels sont mis en avant, comme le Laos ou la Birmanie – et des thés, il ne faut pas hésiter à se faire conseiller : le thé blanc rare, récolté dans la région de Chiang Mai, en Thaïlande, est délicieusement fleuri ; le café du jour (qui change, comme son nom l’indique, quotidiennement), un arabica de Colombie, s’avère légèrement acidulé. Pour accompagner ces breuvages, on craque pour la gaufre chantilly (9,10 euros), moelleuse, le pain perdu aux pommes et caramel beurre salé (11,90 euros) ou la brioche Nanterre (6,90 euros) ; les amateurs de salé testeront le croissant garni à la ricotta et aux épinards (13,90 euros). Le tout entièrement fait maison, bien sûr, et servi dans une vaisselle raffinée, avec sablier pour laisser les thés infuser.
Verlet, 256, rue Saint-Honoré, 1er.
Café Lapérouse, voyage en première classe
Ici, le décor fait immédiatement prendre le large. Des luminaires en forme de poissons, un bar tout en coquillages qui rappelle aussi la forme des fauteuils, des bateaux joliment dessinés sur les murs… Au cœur de l’hôtel de la Marine, bâtiment mythique de la place de la Concorde récemment rénové, la décoratrice Cordelia de Castellane a conçu un écrin somptueux et exotique, en hommage au comte de La Pérouse, officier de marine et grand navigateur disparu en mer. Après le Salon Orient et ses boiseries en acajou et cuir de Cordoue, on pénètre dans le Salon du navigateur, notre préféré, tout en nuances de bleu.
Les motifs aquatiques s’invitent jusque dans les assiettes, peintes à la main, où l’on déguste un excellent petit déjeuner complet (28 euros), avec boisson chaude, jus frais (testez le « Beauté », carotte-ananas, citron, curcuma, délicieux), œuf à la coque, viennoiseries et Granola au sirop d’érable. A la carte, le pain sans gluten (9 euros) est moelleux à souhait (et c’est rare !). Le bonus : la terrasse abritée et verdoyante, à l’écart du tumulte de la place de la Concorde.
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