Pour éviter qu’ils n’arrivent en Europe, des dizaines de milliers de migrants africains sont arbitrairement arrêtés, puis abandonnés des centaines de kilomètres plus loin, au péril de leur vie. Documentées au Maroc, en Tunisie et en Mauritanie, ces arrestations sont menées grâce au soutien financier de l’Europe et de ses États membres.
Dans ces trois pays nord-africains, le même processus, ou presque. Des forces de police ciblent et arrêtent collectivement des migrants, la plupart du temps d’origine subsaharienne, qui tentent de rejoindre la Méditerranée ou les Canaries, puis l’Europe. Une fois rassemblés, ils sont ensuite conduits vers des zones désertiques, à la frontière libyenne ou malienne. Commence alors une lutte pour la survie, dans des conditions de vie extrêmement éprouvantes, avec peu d’eau et de nourriture.
Depuis 2015, ces trois Etats africains ont pourtant perçu plus de 400 millions d’euros de la part de l’Union européenne pour la gestion de leurs frontières, par l’entremise du fonds fiduciaire d’urgence, lancé par l’Union européenne lors du sommet sur la migration de La Valette, à Malte, en 2015.
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