Avant d’arriver sur les écrans des téléspectateurs du monde entier, les images et sons des Jeux olympiques (JO) et paralympiques de Paris – respectivement du 26 juillet au 11 août et du 28 août au 8 septembre – passeront forcément par l’International Broadcast Centre (IBC). A chaque édition des Jeux son IBC, sa véritable ville d’électronique et de télécommunications. Pour les JO de Paris, le centre international de radio-télédiffusion a pris ses quartiers au Parc des expositions du Bourget (Seine-Saint-Denis), à une dizaine de kilomètres au nord de la capitale.
En ce 1er juillet au temps maussade, à trois semaines de la cérémonie d’ouverture, les portes de ce site ultrasécurisé ont été ouvertes à une poignée de journalistes. Vêtus de gilets orange et de casques de chantier blancs, des dizaines d’ouvriers et techniciens s’activent pour fignoler les derniers réglages avant la montée en puissance de ce lieu névralgique pour la médiatisation de la compétition. Ici, 40 000 mètres carrés ont été aménagés afin de permettre aux journalistes et techniciens d’exercer leurs missions dans les meilleures conditions pendant la durée des Jeux, sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Studios de télévision, cabines de commentaires, régies techniques… tout est pensé, proposé et souvent facturé par l’Olympic Broadcasting Services (OBS, « service olympique de radiotélévision »), la filiale du Comité international olympique (CIO) qui produit les images et les sons, grâce à plus de mille caméras disposées sur les sites olympiques. OBS va ainsi fabriquer 11 000 heures de programmes. Entre 3 800 et 4 000 heures seront consacrées au direct (l’ensemble des compétitions et les cérémonies des JO) ; le reste sera constitué de contenus additionnels inédits (coulisses des épreuves, préparation des sportifs), promet OBS. « C’est comme si vous passiez un an et trois mois à regarder un écran nuit et jour », explique Oksana Bokalo, chargée des relations institutionnelles de la filiale média du CIO.
Afin de se déplacer à travers les 25 hectares que représente le centre d’exposition, une flotte de huit cents bus sera présente chaque jour. Entre huit mille et dix mille personnes en moyenne travailleront quotidiennement à l’IBC. Beaucoup d’entre eux passeront l’essentiel de leur temps au sein de cette fourmilière, une véritable ville dans la ville. D’où la nécessité de mettre un maximum de services à leur disposition.
Un magasin d’une enseigne de la grande distribution pour faire ses emplettes, un bureau de poste pour envoyer colis et cartes postales, un commerce de produits officiels afin d’acheter quelques souvenirs, ou encore des food trucks, un restaurant et un café pour s’alimenter. « Il y a aussi un service de pressing, qui permet de déposer les vêtements et de les récupérer propres et repassés entre deux directs », vante Marie Depecker, directrice diffusion et presse de l’IBC. « Ou encore un espace bien-être avec coiffeurs, manucure et pédicure. Cela rend service aux chaînes qui n’ont pas forcément de maquilleurs sur place », complète-t-elle.
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