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des bombardements israéliens font 35 morts dans un centre pour déplacés proche de Rafah, selon le Hamas

by Marko Florentino
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Un incendie fait rage dans un centre pour déplacés proche de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, après des bombardements israéliens, le 26 mai 2024.

La présidence palestinienne a accusé Israël, lundi 27 mai, d’avoir délibérément visé dimanche un centre pour personnes déplacées près de Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, faisant, selon les autorités du Hamas qui gouvernent le territoire, au moins 35 morts et des dizaines de blessés.

« Cet atroce massacre perpétré par les forces d’occupation israéliennes est un défi à toutes les résolutions internationales », a écrit la présidence palestinienne dans un communiqué, accusant Israël d’avoir « délibérément visé » le camp de personnes déplacées de Barkasat, géré par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), au nord-ouest de Rafah.

« Les équipes d’ambulanciers (…) transportent un grand nombre de martyrs et de blessés après que l’occupant a visé les tentes des personnes déplacées près du siège des Nations unies », a écrit par ailleurs le Croissant-Rouge palestinien sur X, ajoutant que « ce lieu avait été désigné par l’occupation israélienne comme une zone humanitaire ».

L’armée israélienne a affirmé, pour sa part, qu’un de ses avions avait « frappé un complexe du Hamas à Rafah dans lequel opéraient d’importants terroristes », dont deux responsables du mouvement en Cisjordanie, Yacine Rabia et Khaled Nagar. « La frappe a été menée contre des cibles légitimes au regard du droit international, grâce à l’utilisation de munitions précises et sur la base de renseignements précis indiquant l’utilisation de la zone par le Hamas », a-t-elle dit dans un communiqué. Elle a en outre indiqué « avoir connaissance d’informations selon lesquelles plusieurs civils dans la zone ont été blessés ».

Israël multiplie, depuis le 7 mai, les opérations pour détruire les derniers bataillons du Hamas à Rafah. Les combats se sont poursuivis durant le week-end, malgré une décision vendredi de la Cour internationale de justice (CIJ) ordonnant à l’Etat hébreu de suspendre ses opérations dans ce secteur essentiel à l’entrée de l’aide humanitaire.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La Cour internationale de justice accroît la pression sur Israël

« A la lumière de l’horrible massacre sioniste commis ce soir par l’armée d’occupation criminelle contre les tentes des personnes déplacées, nous appelons les masses de notre peuple en Cisjordanie, à Jérusalem, dans les territoires occupés et à l’étranger à se lever et à marcher avec colère », a écrit le Hamas dans un communiqué.

Tirs de roquettes en direction de Tel-Aviv

Des sirènes d’alerte avaient auparavant retenti à Tel-Aviv et dans le centre d’Israël après des tirs de roquettes en provenance de l’enclave. Cette alerte survient après plusieurs mois de calme relatif dans cette région du pays. Au moins trois explosions ont été signalées dans le centre d’Israël, selon des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).

L’armée israélienne a déclaré qu’au moins huit roquettes avaient été tirées de Rafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza, vers le centre du pays. L’armée a affirmé que « certaines des roquettes [avaient] été interceptées ».

Dans un message publié sur Telegram, la branche armée du Hamas a revendiqué l’attaque. « Nous avons bombardé Tel-Aviv avec un important barrage de roquettes en réponse aux massacres sionistes contre les civils », ont écrit les Brigades Ezzedine Al-Qassam dans un message mis en ligne quelques minutes après que des sirènes d’alerte ont retenti dans le centre d’Israël.

Deux soldats israéliens tués

En vingt-quatre heures, au moins 81 morts supplémentaires ont été recensés, portant le bilan à 35 984 morts, essentiellement des civils, depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre sur le territoire israélien, selon des données communiquées par ministère de la santé de la bande avant le dernier bombardement de Rafah.

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L’armée israélienne a pour sa part annoncé dimanche la mort de deux soldats, ce qui porte ses pertes à 289 tués depuis son entrée dans l’enclave, le 27 octobre.

Réouverture du poste-frontière de Rafah

Des camions d’aide en provenance d’Egypte ont commencé à entrer dans la bande de Gaza, dimanche, par le point de passage israélien de Kerem Shalom, selon Al-Qahera News, un média proche des services de renseignement égyptiens. « Deux cents camions » ont quitté le côté égyptien du poste-frontière de Rafah – accès au sud de la bande de Gaza fermé depuis qu’Israël a pris le contrôle du terminal côté palestinien – pour se diriger vers Kerem Shalom, quelque 4 kilomètres plus au sud.

Israël, qui mène des opérations militaires à Rafah, a pris le contrôle au début de mai du poste-frontière, et le passage d’assistance humanitaire est bloqué depuis. L’Egypte refuse de rouvrir le poste-frontière de Rafah tant que les troupes israéliennes contrôlent le côté palestinien.

Al-Qahera News n’a pas précisé combien de camions avaient passé les contrôles, mais a rapporté que « quatre camions de carburant » avaient déjà traversé et se dirigeaient vers des hôpitaux. Toute l’aide en provenance d’Egypte est inspectée par les autorités israéliennes et distribuée par l’intermédiaire des Nations unies.

Vers une reprise des négociations ?

Peu avant la réunion du cabinet de guerre à Tel-Aviv, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a reproché à Yahya Sinouar, chef du Hamas dans le territoire palestinien, de « continuer d’exiger la fin de la guerre, le retrait des forces de défense israéliennes de la bande de Gaza et de laisser le Hamas intact, afin qu’il puisse perpétrer encore et encore les atrocités du 7 octobre », disent ses services dans un communiqué, ajoutant que le premier ministre « s’y opposait fermement ».

Ce week-end, des médias israéliens ont rapporté que David Barnea, chef du Mossad, était parvenu à un accord avec le directeur de la CIA, William Burns, et le premier ministre qatari, Mohammed Ben Abdelrahmane Al-Thani, sur un nouveau cadre pour les négociations, lors d’une réunion à Paris. L’Egypte poursuit également « ses efforts pour relancer les négociations », selon Al-Qahera News, tandis que des responsables qataris devraient rencontrer une délégation du Hamas dans les prochains jours, d’après le site américain Axios.

Dans ce contexte, les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne se réuniront lundi à Bruxelles avec leurs homologues d’Arabie saoudite, du Qatar, de l’Egypte, des Emirats arabes unis et de la Jordanie, ainsi qu’avec le secrétaire général de la Ligue arabe.

Le procureur de la CPI s’explique dans le « Sunday Times »

Quelques jours après avoir demandé des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien et des dirigeants du Hamas, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, déclare, dans un entretien au journal britannique The Sunday Times, que « personne n’est autorisé à commettre des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité ».

« Notre travail ne consiste pas à nous faire des amis, commente le procureur de la CPI. Nous devons souligner la valeur égale de chaque enfant, de chaque femme, de chaque civil dans un monde de plus en plus polarisé. »

« On ne peut pas avoir deux poids, deux mesures », ajoute-t-il, assurant que « le monde observe la situation » à Gaza et en Israël. Pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, c’est « un point de cristallisation ».

« Les Etats puissants sont-ils sincères lorsqu’ils affirment qu’il existe un ensemble de lois ou ce système fondé sur des règles est-il un non-sens, un simple outil de l’OTAN et d’un monde postcolonial ? », demande-t-il. Le procureur de 54 ans se défend de toute équivalence entre Israël, « avec sa démocratie et sa Cour suprême », et le Hamas. « Israël a tout à fait le droit de protéger sa population et de récupérer les otages, a affirmé M. Khan. Mais personne n’a le droit de commettre des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité. »

Le procureur évoque la situation dans la bande de Gaza, « le fait que l’eau ait été coupée, (…) que les personnes faisant la queue pour de la nourriture aient été prises pour cible ». « C’est l’ensemble du schéma qui est révélateur. Nous l’avons analysé de manière objective et rationnelle », conclut-il.

Le Monde avec AFP

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