Ce billet est extrait de la newsletter hebdomadaire « Darons Daronnes » sur la parentalité, qui est envoyée tous les mercredis à 18 heures. Vous pouvez vous inscrire gratuitement à cette newsletter en suivant ce lien.

Ce week-end, mes enfants ont protesté avec véhémence à l’idée de sortir de la maison. « Non, on veut pas sortir ! On veut rester en pyjama toute la journée ! », ont-ils manifesté, avant de se laisser convaincre à coups de promesses de desserts sucrés. Finalement, ce n’était pas si compliqué.
Mais qu’en sera-t-il dans cinq ans ?, me suis-je demandé. Mon aînée aura alors presque 15 ans. Il y a de fortes chances pour qu’elle soit encore plus réticente à sortir avec ses parents, voire à pratiquer une quelconque activité hors de son lit. Et c’est là que m’est revenue cette formidable citation d’Hugo, 13 ans, publiée cet été parmi d’autres bons mots de vos enfants dans « Darons daronnes » : « J’ai la flemme de m’asseoir. »
Cette phrase est un concentré d’adolescence : le ramollissement de l’être poussé à l’extrême, la remise en question de tous nos faits et gestes habituels, et cet humour latent, l’air de ne pas y toucher. J’adore. Enfin, pour le moment. Car mes amis parents d’ados ont singulièrement moins de tendresse que moi envers cette « flemme » qui semble être l’alpha et l’oméga de leur vie familiale – et qui est même devenue le titre d’une chanson d’Angèle : « Une soirée pluvieuse, encore la flemme de bouger/La flemme de bouger/Ambiance canapé, télé jusque tard. » Voici donc une tentative d’épuisement de la flemme adolescente.
Il vous reste 79.41% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.