du 19 au 22 septembre, le Festival du Monde fête un double anniversaire

« Assurer au lecteur des informations claires, vraies et, dans la mesure du possible, rapides, complètes. » C’est par cette phrase qu’Hubert Beuve-Méry, fondateur du Monde, pose dans une première « adresse aux lecteurs » la mission du journal qui paraît pour la première fois le 18 décembre 1944. Depuis quatre-vingts ans, Le Monde s’efforce de se tenir à cette promesse initiale, qui a rarement eu autant de sens que dans le contexte politique et international tendu et inédit que nous traversons.

Comment nous organisons-nous pour y parvenir ? Quels défis nouveaux se présentent à nous ? Comment « vit » une rédaction ? Venez découvrir les coulisses du journal en rencontrant les journalistes, en visitant l’étonnant bâtiment du Monde, en débattant des grands sujets d’actualité, en fabriquant la « une » ou en participant à un grand quiz sur l’histoire du journal. Et pour fêter ces 80 ans, la fête ne sera pas loin. Assistez à des performances de danse, des concerts, des DJ sets, tout en dégustant des gastronomies d’ailleurs… Tel est le programme du Festival du Monde, organisé du 19 au 22 septembre au siège du journal, dans le 13^e arrondissement de Paris. Une programmation éclectique ouverte à tous, avec des formats gratuits, sur réservation ou payants.

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Célébrer les 80 ans du journal

C’est sous le signe d’un double anniversaire que se place cette édition du Festival du Monde : les 10 ans du festival, mais surtout les 80 ans du Monde. Pour célébrer cet événement, le festival vous propose un programme riche. Tout d’abord dans l’auditorium, dix rencontres autour de grands sujets d’actualité couverts par le journal à travers le temps. A commencer bien sûr par Le Monde et l’extrême droite, Raphaëlle Bacqué et Abel Mestre revenant notamment sur la séquence politique ouverte par Emmanuel Macron au soir des élections européennes. Nous échangerons aussi sur le changement climatique, le conflit israélo-palestinien depuis 1945, le cinéma français, la place des femmes ou les élections américaines.

Un parcours en bus de collection vous fera découvrir tout le week-end les anciens sièges du journal, de la rue des Italiens à Austerlitz. Et vendredi et samedi soir, nous vous proposerons un grand quiz instructif, ludique et interactif autour de l’histoire du Monde : vous serez invités à mesurer votre connaissance de notre grande et de nos petites histoires avec des personnalités d’horizons variés comme Dominique Méda, Claude Askolovitch, Isabelle Autissier, Najat Vallaud-Belkacem, Charlie Danger, Frédéric Worms… Plusieurs plumes du Monde viendront vous raconter les dessous de leurs enquêtes ou reportages, et Jérôme Fenoglio, le directeur du journal, jouera le rôle d’arbitre de ce match amical.

Quatre-vingts ans d’informations, c’est aussi quatre-vingts ans de premières fois. Premier « smartphone », premier « kebab », premier « armistice »… Venez deviner quand et à quelle occasion ces mots ont été écrits dans le journal pour la première fois, avec les performances théâtrales du collectif Nuit orange.

Rencontrer les services de la rédaction et participer à des ateliers

Politique, international, Pixels, Monde des livres, Economie… Vingt-sept services et plus d’une soixantaine de journalistes seront présents pendant le festival pour répondre à toutes vos questions sur les coulisses du métier. Vous pourrez aussi mettre la main à la pâte en montant la « une » du jour avec la directrice de la rédaction, Caroline Monnot, en participant à des ateliers d’écriture avec Luc Bronner, grand reporter, en découvrant les mécanismes de l’intelligence artificielle, en décryptant des vidéos d’enquête ou en créant des contenus pour les réseaux sociaux.

Visiter l’étonnant siège du « Monde »

Inauguré voici quatre ans, le siège du Groupe Le Monde, conçu par l’agence Snohetta, s’est imposé comme la signature architecturale qui marque l’entrée dans le quartier Paris Rive gauche. Un bâtiment rarement accessible au grand public mais qui, pendant le Festival et les journées du patrimoine, ouvrira ses portes à des petits groupes, guidés par des journalistes de la maison ou par un représentant de la direction. L’occasion de faire une halte dans plusieurs lieux emblématiques du quotidien : les bureaux, la salle de la conférence de rédaction, le toit-terrasse et, en point d’orgue, le bureau d’Hubert Beuve-Méry.

Passer ses jours (et ses nuits) sur le parvis

Pendant trois jours, le parvis, situé sous l’arche de notre épatant immeuble-pont, devient le cœur vibrant du festival. Une « place de village » où les festivaliers se retrouvent dans une scénographie unique, imaginée par les designers du studio 5.5 à partir des déchets de l’imprimerie du Monde, devenus tabourets, mange-debout, tables, panneaux signalétiques. C’est dans cet espace en libre accès que vous pourrez rencontrer et échanger avec les journalistes de la rédaction, mais aussi assister à des spectacles, concerts et performances.

Samedi 21 septembre au soir, sous les lumières de l’arche du Monde, la chanteuse Yael Naim offrira aux festivaliers un concert intimiste unique. Les musiques d’ailleurs résonneront sous le parvis, avec le jazz voyageur de Rio à Manaus en passant par Conakry d’Amine Mezaache et le quartet Maracuja, et la musique populaire brésilienne de Maïcé, avec le pianiste Philippe Powell.

La danse et le mouvement seront aussi mis à l’honneur tout le week-end, avec des jeunes talents que Le Monde a eu à cœur de programmer. Vendredi 20 septembre, venez découvrir la virtuosité hip-hop de Solal Mariotte, la performance inédite d’Olga Dukhovnaya – qui interprète à elle seule tout le corps de ballet du Lac des cygnes, de Tchaïkovski –, et les secrets de la breakdance avec Valentine Nagata-Ramos et la compagnie Uzumaki. Dimanche soir, Brandon Masele et la compagnie Mazelfreten électriseront le parvis avec une démonstration de danse électro. Le corps, ses défis, ses limites : c’est aussi ce qu’explorent les circassiens Marica Marinoni et Juan Ignacio Tula, à travers leurs performances de roue Cyr, comme en apesanteur.

Après avoir vibré avec les artistes, ce sera au tour des festivaliers de donner de leur personne. A la nuit tombée, le parvis du Monde se transformera… en immense piste de danse ! Vendredi soir avec Club 2050, le trio disco-house-techno écolo, samedi, avec le DJ Set de la compagnie Mazelfreten et dimanche, en clôture du festival, avec notre DJ maison, Jean-Guillaume Santi, qui marie la pop de Britney, de Rihanna et de Madonna comme jamais. A vos marques, prêts ? Dansez !

Suivre nos journalistes dans le 13ᵉ arrondissement

Le Monde et le 13^e arrondissement, ça fait vingt ans que ça dure ! Nos journalistes vous proposent de les suivre dans des parcours thématiques pour découvrir l’arrondissement. Olivier Razemon vous entraîne de gare en gare pour comprendre les dessous des rails ; Clément Ghys vous emmène sur les lieux de tournage des films d’Agnès Varda, de Jacques Audiard ou de Christophe Honoré ; Stéphane Mandard vous fait plonger dans la Seine, ou au moins dans le bassin d’Austerlitz, grand comme vingt piscines olympiques ; Anne-Lise Carlo vous conte les secrets de la discrète rue Croulebarbe ; Tiphaine Thuillier propose aux familles une balade street art le nez en l’air, à travers l’arrondissement.

Découvrir des expositions inédites

Le Monde à la « une ». Imaginer quatre-vingts lampes qui racontent le monde et Le Monde depuis 1944 : telle est l’opération conçue par les designers Claire Renard et Jean-Sébastien Blanc, du Studio 5.5, en partenariat avec Tetra Pak, pour célébrer les 80 ans du journal. Numérotée et inédite, chaque liseuse est éco-conçue – en carton, papier journal et emballage recyclé Tetra Pak – et imprimée d’une « une » historique du Monde de l’année correspondante, portant ainsi la marque de l’actualité, de l’armistice de 1945 à la mort de la reine Elizabeth II, du premier pas sur la Lune à la victoire des Bleus en 1998. Ces 80 luminaires seront à découvrir et à « lire » pendant la Paris Design Week, du 5 au 14 septembre, à la Galerie Joseph (Paris 11^e), puis exposés pendant le festival dans les locaux de la rédaction, avant une vente en ligne ouverte à tous.

Les Erectibles d’Yves François. Il a fait des pages du Monde sa matière première. Depuis trente ans, l’artiste Yves François leur donne du relief pour créer ce qu’il appelle des Erectibles, des colonnes de papier, découpé et recyclé, semblables à des nids d’abeilles. Des sculptures qui reflètent le temps qui passe, et viennent s’installer dans le siège du Monde, à l’occasion du festival. D’autres œuvres seront également exposées pour découvrir l’intégralité de son travail.

Savourer des cuisines d’ici et d’ailleurs

Durant tout le festival, le food court du Monde fait voyager vos papilles. D’abord du côté de la Méditerranée, avec les cocas, ces délicieux chaussons salés fourrés à la chakchouka ou au fromage d’Odette, ma fille ! Puis direction l’Asie et l’Afrique, avec Savane & Mousson, qui fait le pont entre les deux continents en proposant de délicieux bowls, mêlant banane plantain, manioc et gingembre. Embarquement immédiat pour le Vietnam avec Rolls, qui revisite avec fraîcheur le rouleau de printemps, avant de voguer vers l’Atlantique en dégustant les crevettes marinées ou le tataki de thon de La Cabane de Cape Cod.

Puis direction l’ouest de la France avec notre partenaire Les Vins de Bordeaux, présent durant tout le festival pour vous faire découvrir des vins subtils et étonnants qui se marient avec toutes les street food. Côté sucré, ne manquez pas les délices de la Tour d’argent, crêpes, cookies ou croissants. A accompagner des cafés d’exception de Terres de café, qui proposera plusieurs ateliers de dégustation.

Les offices de tourisme du Brésil et de la Turquie, partenaires du festival, proposeront aussi tout le week-end sur leurs stands dégustations, démonstrations de chefs et échanges culturels et gastronomiques. Notamment autour de l’huile d’olive, puisque le festival Olio Nuovo Days – dont le jury composé de chefs et de personnalités remettra au Monde le 19 septembre le prix de la meilleure huile d’olive de l’hémisphère Sud – proposera aux festivaliers de goûter et de juger des huiles d’exception.