Edi Rama a réussi un nouveau coup médiatique pour faire parler de l’Albanie. Samedi 21 décembre, le flamboyant premier ministre de ce petit pays des Balkans a annoncé qu’il allait faire fermer TikTok « pendant au moins un an » après la mort, mi-novembre, d’un adolescent de Tirana à la suite d’une rixe déclenchée sur les réseaux sociaux. Première mondiale, cette décision a été décidée sans qu’il soit vraiment établi que le conflit entre jeunes ait trouvé sa source sur le réseau social chinois, et a été immédiatement qualifiée de « dictatoriale » par ses opposants.
Mais peu importe pour M. Rama, qui gouverne sans partage l’Albanie depuis 2013 et adore faire les gros titres de la presse internationale avec ses décisions iconoclastes. Ces derniers mois, « on parle de ce que j’ai fait », se réjouissait ce grand brun de 60 ans en recevant Le Monde dans ses bureaux, fin octobre, alors que certaines de ses initiatives avaient déjà commencé à attirer l’attention, comme son idée de créer un « Etat » bektachi – une confrérie musulmane – en plein cœur de Tirana, son accord controversé avec l’Italie pour accueillir des demandeurs d’asile sur son sol ou son projet de transformation d’une île albanaise en hôtel de luxe financé par la fille de Donald Trump, Ivanka, et son gendre, Jared Kushner…
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