
Posé sur les rives, à la confluence du Gange et du fleuve Jalangi, un bâtiment blanc de style occidental, gigantesque avec ses imposants dômes bleu et or, écrase de sa silhouette massive le paysage et la ville de Mayapur, au Bengale-Occidental. A 130 kilomètres de Calcutta, l’ancienne capitale du Raj britannique, au nord-est de l’Inde, est sorti de terre ce qui sera bientôt le plus grand monument religieux au monde. Un complexe, abritant un temple hindou et un planétarium védique, censé représenter la vision de l’Univers et du cosmos centrée sur Krishna telle que des textes anciens sanskrits l’auraient supposément décrite.
L’édifice appartient à l’Association internationale pour la conscience de Krishna (Iskcon), une organisation à la réputation quelque peu sulfureuse, connue dans le monde sous le nom de Hare Krishna et répertoriée comme une secte par la France depuis 1995.
Ses membres considèrent que Krishna n’est pas seulement une incarnation de Vishnou mais qu’il est un dieu unique, suprême, le créateur de tout. Une lecture très différente de l’hindouisme traditionnel, la religion dominante en Inde, sans dieu fondateur mais avec trois divinités principales, Brahma, Vishnou, Shiva et leurs multiples avatars.
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