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En Israël, Nétanyahou passif après les émeutes de l’extrême droite à Sde Teiman et Beit Lid

by Marko Florentino
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La démocratie israélienne, déjà abîmée par la politique du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, et par neuf mois d’une guerre brutale dans la bande de Gaza, après l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, a subi un nouvel assaut. Militaire cette fois. Après l’arrestation de neuf réservistes accusés d’avoir violé un prisonnier palestinien, divers membres des forces armées israéliennes se sont violemment fait face. Le soir du lundi 29 juillet, des dizaines de militants d’extrême droite, accompagnés de certains députés du Likoud, comme Tally Gotliv, se sont introduits de force dans la base militaire de Sde Teiman, puis dans celle Beit Lid, où les mis en cause sont toujours en garde à vue. Parmi eux, plusieurs personnes masquées portaient un uniforme de la Force 100, une unité de l’armée déjà accusée de maltraitance envers des détenus palestiniens. Venu pour calmer la situation, Herzi Halevi, le chef d’état-major de l’armée, a été accueilli par des cris appelant à sa « démission ».

Le lendemain, malgré l’extrême gravité de ces actes, la réaction du gouvernement est restée très mesurée. Dans une lettre envoyée au premier ministre, Yoav Gallant, le ministre de la défense, a demandé l’ouverture d’une enquête sur le rôle joué par Itamar Ben Gvir, le ministre de la sécurité nationale, un suprémaciste juif. Les forces de police placées sous ses ordres ont non seulement échoué à empêcher l’intrusion des ultranationalistes dans les bases de Sde Teiman et Beit Lid, mais, deux jours après ces événements, elles n’ont procédé à aucune arrestation, en dépit du fait que la plupart des agitateurs sont identifiables sur des vidéos et sont même connus de la police.

Benyamin Nétanyahou, lui, peut-être accaparé par la préparation des frappes israéliennes sur Beyrouth et Téhéran – qui ont tué le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et possiblement le numéro deux militaires du Hezbollah, Fouad Chokr –, ne s’est toujours pas exprimé publiquement sur ce coup de force de l’extrême droite. Le chef du gouvernement s’est contenté de publier un communiqué, dans lequel il appelle au « calme immédiat » et condamne l’« intrusion », sans faire mention du défi à l’Etat de droit posé par les émeutiers. Mardi 30 juillet, une photographie diffusée sur les réseaux sociaux montrait le premier ministre dans son bureau, en pleine réunion du sous-comité pour « l’avance du combat contre le crime dans les secteurs arabes ». Pendant cette rencontre organisée à Jérusalem, le chef du Likoud a déclaré, sans préciser le sens de sa phrase : « Nous nous battons contre les organisations criminelles sur tous les fronts. »

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