Ce sont des listes redoutées par les fonctionnaires et les travailleurs du secteur public syrien, puisque, en voyant leur nom inscrit dessus, ils comprennent qu’ils ont perdu leur emploi. Ils les découvrent à l’entrée des administrations, des hôpitaux comme des usines. Scotchées sur un mur à la peinture qui s’écaille, deux circulaires, et des centaines de noms, étaient ainsi affichées, le 12 février, au rez-de-chaussée du ministère de l’électricité, à Damas. Même si les nouvelles autorités, particulièrement les responsables du secteur de l’énergie, luttent pour maintenir à flot les infrastructures défaillantes du pays après treize années de guerre, l’heure est aux coupes claires dans les effectifs de cette administration.
« A compter du 1er février. Il est mis fin aux contrats des travailleurs en contrat à durée déterminée », annonce une première circulaire. « A compter du 1er février, il est accordé, aux travailleurs dont les noms sont affichés ci-contre, un congé de trois mois », proclame la seconde. Au total, 287 personnes sont remerciées sur-le-champ ; 223 sont mises en congé d’office sans garantie de réintégration.
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