Plus de 531 000 élèves de terminale générale et technologique s’apprêtent à vivre une semaine intense avec le passage de l’épreuve de philosophie, lundi 16 juin, puis des épreuves des enseignements de spécialité, de mardi à jeudi. Leur restera ensuite le grand oral avant, pour la plupart, de quitter le lycée pour rejoindre les études supérieures. Leur stress est cependant moindre que pour les générations antérieures : leur note aux épreuves terminales aura peu d’incidence sur la suite de leur parcours : 40 % de la note finale du baccalauréat provient du contrôle continu et les jeux sont déjà faits sur Parcoursup.
Six ans après la réforme du baccalauréat, cette nouvelle donne a placé les notes attribuées par les professeurs de 1re et de terminale au carrefour de multiples enjeux, voire d’injonctions contradictoires : évaluer la progression d’un élève, établir une partie de sa note finale au bac, mais aussi constituer le dossier qui permettra aux formations du supérieur de départager les élèves.
Les évolutions, année après année, de l’architecture du baccalauréat, pour contrecarrer ses défauts de conception ou s’adapter à la situation pendant les « années Covid », ont fini par donner aux bulletins scolaires un poids qu’ils n’avaient pas à l’origine, sans pour autant permettre de lancer une réflexion d’ampleur. Ce chantier de l’évaluation reste en grande partie inachevé et la priorité est aujourd’hui à la stabilité, alors que la session 2025 est la seule à se dérouler suivant les mêmes modalités que la précédente session depuis 2019.
« On se retrouve dans une double impasse avec, d’un côté, un bac qui a beaucoup bougé et qu’il faut stabiliser et, de l’autre, un contrôle continu qu’on a voulu rendre collectif alors même que l’exercice de notation reste profondément un travail individuel chez les enseignants », remarque Alexis Torchet, secrétaire national de la CFDT-Education formation recherche publiques.
Contestation et stratégies d’évitement
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