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il faut « faire évoluer les dispositifs militaires dans l’intérêt de tous »

by Marko Florentino
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L’ancien secrétaire d’Etat Jean-Marie Bockel, envoyé spécial d’Emmanuel Macron en Afrique, au palais de l’Elysée, à Paris, le 7 mai 2022.

Jean-Marie Bockel a été nommé, le 2 février, par l’Elysée, « envoyé personnel » d’Emmanuel Macron, pour « refonder » les relations de la France avec les pays d’Afrique où se trouvent encore des bases militaires françaises – le Gabon, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Tchad, où environ 2 500 militaires sont déployés. Djibouti, où la France dispose également d’une base, n’est pas concerné. L’ancien secrétaire d’État à la coopération de Nicolas Sarkozy (juin 2007-mars 2008), qui a perdu l’un de ses fils dans un accident d’hélicoptères dans le cadre de l’opération « Barkhane » en 2019, a notamment pour feuille de route de « revoir les formats et [les] modalités d’action » du futur dispositif militaire français sur le continent, fortement mis à mal depuis 2022 et les coups d’État successifs au Mali, au Burkina Faso et au Niger, à l’origine du retrait des forces françaises du Sahel.

Etes-vous là pour « signer l’acte de décès de la Françafrique », comme vous l’aviez annoncé en 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avant d’être démis de vos fonctions ?

Non, je ne suis pas là pour ça. Depuis quarante ans, j’ai eu de multiples occasions de travailler sur le continent africain. J’ai toujours eu un intérêt pour l’Afrique, et en seize ans il me semble que les choses ont quand même beaucoup changé.

Quel est votre diagnostic sur l’état de la Françafrique ? Est-elle totalement enterrée ?

Si je disais cela, on trouverait toujours des représentants des vieux réseaux qui essaient de garder la main. C’est même un peu pathétique. Cela peut exister ici où là. Dire le contraire serait être aveugle et mentir. Mais ce n’est plus le sujet, et c’est heureux. On a tourné la page.

Il existe parfois encore des discours de prédation qui peuvent être tenus, mais ils ne concernent pas la France. Nous sommes le deuxième investisseur en Afrique. En vingt ans, nos investissements dans la région ont doublé. L’économie africaine a pris pleinement sa place. Nous sommes le quatrième bailleur concernant l’investissement solidaire. Ce ne sont pas que des mots. Nous prenons en compte la jeunesse africaine. L’Afrique est notre avenir.

Quel est alors le sens de votre mission ?

Ma lettre de mission concerne la présence militaire française au Tchad, au Gabon, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, qui a vocation à évoluer, comme elle l’a toujours fait. Mais, en même temps, cette mission doit contribuer au renouvellement de la relation avec ces quatre pays, en prenant en compte les enjeux économiques, culturels, universitaires, humanitaires et d’investissement solidaire. La relation de sécurité et de défense n’est qu’un aspect de nos relations avec les pays africains. Il s’agit d’avoir sans cesse à l’esprit cette vision d’ensemble à même de renforcer nos échanges en confiance.

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