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Israël attend de ses alliés qu’ils disent « à l’Iran qu’il est interdit d’attaquer »

by Marko Florentino
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Retrouvez ici notre point sur la situation d’hier.

Le ministre des affaires étrangères israélien, Israël Katz (au centre), le ministre des affaires étrangères  français démissionaire (à droite), Stéphane Sejourné, et son homologue David Lammy, après une réunion à Jérusalem, le 16 août 2024.

Les ministres des affaires étrangères britannique et français se sont rendus, vendredi 16 août, en Israël, afin d’appeler à une désescalade dans la région alors que le Hezbollah et l’Iran se sont dits « obligés » de riposter après les assassinats du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, imputé à Israël, et du chef militaire du Hezbollah dans une frappe israélienne. Lors de cette rencontre, le ministre des affaires étrangères israélien, Israël Katz, a affirmé attendre de ses alliés qu’ils « se joignent à Israël » pour « attaquer l’Iran » si la République islamique s’en prenait à son pays, selon un communiqué de son bureau.

« Israël attend de la France et du Royaume-Uni qu’ils disent clairement et publiquement à l’Iran qu’il est interdit d’attaquer Israël et que, si l’Iran attaque, la coalition emmenée par les Etats-Unis se joigne à Israël, non seulement pour le défendre mais aussi pour attaquer des cibles importantes en Iran », a-t-il dit, selon un communiqué de son bureau.

Stéphane Séjourné, a, lui, jugé « inconvenant de parler de riposte et de préparation de riposte israélienne, même défensive, alors que nous œuvrons à un accord diplomatique ». « La diplomatie doit œuvrer maintenant, les discussions diplomatiques doivent œuvrer maintenant et nous travaillons à éviter cette riposte iranienne », a insisté le ministre démissionnaire.

Alors que depuis des mois, la communauté internationale s’inquiète d’un débordement régional du conflit, M. Séjourné a dit vouloir « passer des messages très très clairs à la fois aux Israéliens, au Hezbollah et également à la partie iranienne pour éviter l’escalade dans la région ». Le chef de la diplomatie française poursuivra son déplacement au Proche-Orient en se rendant samedi en Egypte, a fait savoir le Quai d’Orsay vendredi. Stéphane Séjourné et David Lammy sont aussi attendus dans les territoires palestiniens afin d’appeler à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à la libération des otages.

Le ministre des affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a affirmé vendredi à Beyrouth qu’un cessez-le-feu à Gaza était la « clé » pour éviter que la région ne bascule dans « une guerre totale ». M. Abdelatty a ajouté que son pays n’hésiterait pas à « déployer tous les efforts possibles pour épargner au Liban le fléau d’une escalade non calculée ».

Selon Israël, sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 111 sont n’ont pas été libérées et 39 seraient mortes selon l’armée israélienne. Jeudi, le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, a annoncé que plus de 40 000 Palestiniens avaient été tués depuis le début de la guerre.

Plusieurs dirigeants politiques israéliens condamnent l’attaque mortelle en Cisjordannie

Des dizaines de colons israéliens ont attaqué un village palestinien près de la ville de Kalkiliya, en Cisjordanie, tuant au moins une personne, jeudi, en fin de journée. « Je condamne fermement les troubles de la soirée en Samarie », a écrit le président israélien, Isaac Herzog, dans un message sur X, en utilisant le nom de la province biblique correspondant au nord de la Cisjordanie. De son côté, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, « prend au sérieux les émeutes qui ont eu lieu ce soir dans le village de Jit », fait savoir dans un communiqué son bureau, qui assure que « les responsables de tout acte criminel seront arrêtés et poursuivis en justice ».

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« Les attaques par des colons violents contre des civils palestiniens en Cisjordanie sont inacceptables et doivent cesser », a déclaré, dans un communiqué, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale, organe rattaché à la Maison Blanche, exhortant également les autorités israéliennes à prendre les mesures nécessaires pour « protéger toutes les communautés ». « Cela inclut d’intervenir pour mettre fin à de telles violences, et de faire rendre des comptes aux auteurs de telles violences », a-t-il ajouté. Sur X, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a dit vouloir « déposer une proposition de sanctions de l’Union européenne contre les complices des colons violents, y compris certains membres du gouvernement israélien ».

Les Nations unies ont qualifié vendredi cette attaque d’« horrible », ajoutant que, « dans l’ensemble, nous assistons à une impunité » face à de tels actes. « Selon des informations, les forces de sécurité israéliennes restent passives pendant que des attaques ont lieu », a-t-elle souligné. « Des informations font même état de la distribution d’armes aux colons. Il y a donc clairement une responsabilité de l’Etat à cet égard », a jugé une porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani.

• Les pourparlers pour une trêve à Gaza reprendront la semaine prochaine, Biden exhorte à ne pas « saper » ces négociations

Washington a multiplié les initiatives, vendredi, afin d’obtenir un cessez-le-feu à Gaza, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, devant se rendre en Israël ce week-end pour surmonter les dernières divergences en vue d’un accord. M. Blinken part samedi et cherchera « à conclure un accord pour un cessez-le-feu et la libération des otages et prisonniers via la proposition de compromis » présentée vendredi par les Etats-Unis lors des discussions à Doha, a dit le département d’Etat.

« Nous n’avons jamais été aussi proches » d’un accord, a de son côté assuré le président Joe Biden, en marge d’une cérémonie à la Maison Blanche. « Nous n’y sommes pas », a-t-il reconnu, mais un compromis est « beaucoup plus proche qu’il y a trois jours ». La Maison Blanche a par ailleurs précisé que le président américain avait parlé avec l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani, et le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, des progrès réalisés à Doha.

Après deux journées de négociations « constructives » et tenues dans une « atmosphère positive », les pourparlers reprendront la semaine prochaine au Caire, ont annoncé, vendredi, les Etats-Unis, le Qatar et l’Egypte dans un communiqué commun. « La voie est désormais tracée pour un tel résultat afin de sauver des vies, soulager la population de Gaza et faire redescendre les tensions régionales », estiment les trois pays.

Washington a soumis une nouvelle proposition de compromis, soutenue par l’Egypte et le Qatar, afin de « combler les lacunes restantes » et qui portent sur la « mise en œuvre » d’un accord par Israël et le Hamas, selon un communiqué de la Maison Blanche. Cette proposition américaine s’appuie sur une feuille de route présentée par le président des Etats-Unis, Joe Biden, à la fin de mai, qui prévoit plusieurs phases pour la cessation des hostilités et la libération des otages enlevés durant l’attaque du 7 octobre dans le sud d’Israël.

Vendredi, dans un communiqué qui semblait viser notamment l’Iran, Joe Biden a exhorté tous les acteurs au Moyen-Orient à « ne pas saper » les efforts en cours à Doha car un accord de cessez-le-feu était « en vue ».

Le mouvement palestinien Hamas ne participe pas aux négociations de Doha, mais est en contact régulier avec les médiateurs, qui lui ont transmis en fin de journée vendredi ce qu’ils ont présenté comme une proposition de compromis. Le Hamas a rejeté de « nouvelles conditions » d’Israël dans la proposition des médiateurs américains, qataris et égyptiens, ont dit vendredi deux de ses cadres auprès de l’Agence France-Presse (AFP).

« Israël espère que la pression [des médiateurs] amènera le Hamas à accepter » le plan proposé à la fin de mai par Joe Biden, a réagi, de son côté, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

Premier cas de polio à Gaza, l’ONU demande des « pauses humanitaires » pour vacciner les enfants

Le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, a annoncé, vendredi soir, le premier cas confirmé de poliomyélite à Gaza, exempte de cette maladie durant vingt-cinq ans. Il s’agit, précise le ministère, d’un « bébé de dix mois qui n’avait pas été vacciné » à Deir Al-Balah. Deux agences de l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), ont demandé « des pauses humanitaires » dans les combats à Gaza afin que plus de 640 000 enfants de moins de 10 ans soient vaccinés ces prochaines semaines contre la polio.

Les organisations « demandent à toutes les parties au conflit de mettre en œuvre des pauses humanitaires dans la bande de Gaza pendant sept jours afin de permettre la réalisation des deux campagnes de vaccination » contre la poliomyélite, ont-elles détaillé dans un communiqué, en précisant que ces campagnes devraient être lancées à la fin du mois d’août et en septembre.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est joint vendredi à l’appel de l’OMS et de l’Unicef. « Il est impossible de mener une campagne de vaccination contre la polio au milieu de la guerre », a-t-il insisté. « Une pause polio est nécessaire. »

Vendredi, une quarantaine de civils palestiniens ont été évacués à partir du Caire pour être soigné en Malaisie. « Nous avons effectué cette mission uniquement pour des raisons humanitaires et pour montrer notre solidarité avec le peuple palestinien dans ce qui lui arrive », a déclaré le ministre de la défense malaisien, Mohamed Khaled Nordin, lors d’une conférence de presse à l’arrivée des blessés. « Cela montre également la position de notre nation contre ce génocide inhumain », a-t-il ajouté.

Le Monde avec AFP

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