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« Je fais de la voile à haut niveau depuis vingt-cinq ans et c’est usant »

by Marko Florentino
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Charles Caudrelier, à l’arrivée de l’Arkéa Ultim Challenge, à Brest, mardi 27 février 2024.

A bord du Maxi-Edmond-de-Rothschild, Charles Caudrelier a remporté, mardi, au lendemain de son cinquantième anniversaire, l’Arkéa Ultim Challenge. Parti de Brest le 7 janvier, il a bouclé cette course autour du monde en solitaire réservée aux plus grands trimarans volants (équipés de foils) en 50 j 19 h 7 min 42 s.

Vous avez remporté l’Arkéa Ultim Challenge avec plus de deux jours d’avance sur votre premier poursuivant, Thomas Coville (Sodebo-Ultim 3), attendu à Brest, jeudi 29 février, malgré un ralentissement délibéré avant le cap Horn puis trois jours d’arrêt aux Açores, expliquez-nous…

Mon bateau était en capacité de passer dans les deux cas et j’étais parti pour une aventure, mais j’avais le luxe d’une grosse avance, mes concurrents ont eu beaucoup de problèmes techniques et les escales sont autorisées par le règlement. Il faut parfois éviter les risques inutiles, même si ça ôte un peu de panache, car l’objectif reste de gagner la course.

Si, avant le cap Horn, j’avais encore été au coude à coude avec Tom Laperche [le skippeur de SVR-Lazartigue, victime d’une collision avec un objet flottant non identifié au large du cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud)], nous n’aurions sûrement ralenti ni l’un ni l’autre, ou on l’aurait fait d’un commun accord pour préserver nos bateaux, en nous disant qu’on réglerait nos comptes plus tard.

L’arrêt aux Açores m’a permis de laisser passer deux violentes dépressions dans le golfe de Gascogne et de vérifier l’état du bateau, ce qui n’était pas superflu. Un Ultime, c’est presque deux fois plus grand [32 mètres] qu’un Imoca [monocoque de 18 mètres], ça en fait deux fois le poids et ça va deux fois plus vite ; ça subit donc des efforts colossaux. Sur le Dakar, les voitures sont révisées tous les soirs alors que nos bateaux naviguent cinquante jours d’affilée et plus.

Pourrait-on faire une Arkéa Ultim sans aide extérieure au routage ?

C’est tout à fait possible. Le routage est un choix culturel dans le milieu du multicoque parce qu’il y a toujours le risque de chavirer. On se pose régulièrement la question d’y recourir ou pas au sein de la classe Ultime, mais on ne tombe jamais d’accord. J’aime être routé, parce que j’aime mener mes bateaux au maximum de leurs capacités, mais c’est extrêmement exigeant, car cela implique d’être totalement dédié à la performance. Quand on doit s’occuper de la météo soi-même, comme dans le Vendée Globe, à un moment, on est obligé de laisser la performance de côté.

Cette première édition de l’Arkéa Ultim Challenge est-elle un succès malgré les écarts colossaux rapidement creusés entre les bateaux ?

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