
Il y a tout juste un mois, dans la foulée de révélations sur le coût exorbitant de la pollution aux PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), tout ce que l’Europe compte d’organisations de défense de l’environnement et de la santé écrivait à la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, pour la presser de « mettre fin à la plus grave pollution de l’histoire de l’humanité » en les interdisant, comme elle s’y était engagée en 2022 avec la stratégie « zéro pollution » du pacte vert européen.
La France s’apprête à ouvrir la voie. Les députés ont voté, jeudi 20 février, une proposition de loi visant à protéger la population des risques liés aux PFAS. En dépit des amendements déposés par les groupes Rassemblement national et Union des droites pour la République pour bloquer le texte, elle a été définitivement adoptée après avoir été votée en première lecture à l’Assemblée nationale, puis au Sénat.
« En un temps assez court, deux ans et demi, grâce à la mobilisation de parlementaires, d’ONG, de scientifiques et de journalistes d’investigation, un sujet qui était sous les radars s’est imposé dans le débat public au point que la France s’est aujourd’hui dotée d’une des lois les plus ambitieuses au monde sur les PFAS », se félicite son rapporteur, le député écologiste de Gironde Nicolas Thierry.
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