
A un an des municipales, à deux ans de l’élection présidentielle, les socialistes réussiront-ils à se mettre en ordre de bataille pour affronter ces échéances cruciales ? Dans la chaleur étouffante du Palais des congrès de Nancy, où se tient jusqu’au dimanche 15 juin le 81e congrès du Parti socialiste (PS), tous les cadres croisés vendredi n’avaient qu’un mot à la bouche : « rassemblement ».
Contrairement au congrès fratricide de Marseille, en 2023, la victoire sur le fil d’Olivier Faure, officiellement réélu le 14 juin, au détriment du maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, ne fait pas débat. Sa victoire avait été actée à l’issue du vote des militants le 5 juin, mais les résultats dévoilés à ce moment-là n’intégraient pas le vote de certains territoires ultramarins, comme la Guadeloupe ou la Martinique. Carton rosé levé à la main, les délégués du congrès ont ratifié les résultats officiels : sur 25 164 votants (et 24 809 exprimés), Olivier Faure obtient 51,15 % des suffrages (12 689 voix), contre 48,85 % pour Nicolas Mayer-Rossignol (12 120 voix)
Cette fois-ci, c’est la gouvernance du parti qui se joue, alors que le député de Seine-et-Marne est minoritaire au sein du conseil national, le « parlement » du parti, où il a obtenu 42 % des suffrages au premier tour. « Avec les premiers fédéraux, on ne sera pas loin de la majorité », corrige son numéro deux, l’eurodéputé Pierre Jouvet, en référence à ce collège de membres qui vont compléter le conseil national.
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