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la russification et l’endoctrinement des écoliers dans les zones occupées

by Marko Florentino
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« Avec la langue russe, on peut faire des miracles » est la première phrase écrite par un élève sur son cahier, lors d’un cours donné le 5 septembre 2022, sous l’occupation russe, dans le village de Lisova Stinka,  dans la région de Kharkiv (Ukraine). Le 4 janvier 2023.

Dans la ville de Melitopol, occupée par les troupes russes, un élève qui parlait ukrainien à l’école a été conduit par les autorités sur des dizaines de kilomètres, un sac sur la tête, jusqu’à une région isolée. Abandonné sur place, il a dû rentrer chez lui à pied, tout seul, en guise de punition. Les occupants ont aussi harcelé et menacé des parents de détention, de lourdes amendes et de la perte de la garde de leurs enfants s’ils ne les inscrivaient pas dans des écoles « russes » ou s’ils leur faisaient suivre le programme d’enseignement ukrainien en ligne. « Ils vont de maison en maison pour vérifier », a témoigné une Ukrainienne de la région de Zaporijia occupée. Certains ont caché leur progéniture pour tenter d’échapper aux représailles.

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Ces intimidations et mesures de rétorsion sont documentées par Human Rights Watch (HRW) dans un rapport fouillé publié jeudi 20 juin sur « la russification forcée du système scolaire dans les territoires ukrainiens occupés ». Ce document lève le voile sur les violations commises par les autorités russes en matière d’éducation, tant dans les zones anciennement occupées de la région de Kharkiv que dans celles de Kherson, de Zaporijia, de Donetsk et de Louhansk, toujours sous occupation russe.

Les experts ukrainiens estiment que 1 million d’enfants en âge scolaire vivent actuellement dans des territoires contrôlés par la Russie, dont 458 000 rien qu’en Crimée. Selon le ministère de l’éducation, au début de l’année scolaire 2023-2024, environ 80 000 d’entre eux étudiaient le programme ukrainien en ligne, malgré le risque de représailles. L’éducation en ligne reste toutefois très difficile dans les zones occupées puisque, dès leur arrivée, les troupes de Moscou ont coupé tous les fournisseurs de télécommunications non russes. Les écoles « russifiées » ont quant à elles des classes et des heures d’enseignement très limitées, un personnel insuffisant et souvent pas d’électricité, ont témoigné auprès de HRW des enseignants et des parents d’élèves.

« Education patriotique »

Signe de l’importance stratégique de la « rééducation » forcée des enfants ukrainiens, le gouvernement russe a alloué 46 milliards de roubles (environ 490 millions d’euros) pour financer « l’éducation patriotique » en 2024, dont 270 millions de roubles pour l’Armée de la jeunesse – Iounarmia, une organisation créée par le ministère russe de la défense dès 2015 en Russie et désormais active en Ukraine – qui prépare les enfants à rejoindre l’armée et diffuse la propagande anti-ukrainienne.

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