
La Caisse des dépôts n’a pas attendu d’avoir 209 ans pour se soucier des vieux jours des Français. La « vieille dame » de la rue de Lille, à Paris, qui gère les pensions d’un retraité sur cinq, entend faire de l’amélioration du sort des plus âgés une de ses « priorités ». A peine nommé directeur général de l’institution financière, le 12 juin, Olivier Sichel a rendu public, le 1er juillet, un plan de 25 milliards d’euros pour « la santé et le grand âge » pour les cinq prochaines années. Soit 5 milliards supplémentaires au cours de la période 2025-2029 pour relever, dit-il, « les défis du vieillissement ».
Cette manne sera consacrée pour 80 % au système de santé et pour 20 % au secteur du grand âge. « Mais l’effort global bénéficiera en priorité aux populations vieillissantes puisqu’elles sont les premières consommatrices de soins », précise Marianne Kermoal-Berthomé, directrice des politiques sociales du groupe Caisse des dépôts et porte-parole de la « feuille de route santé grand âge ».
Toutes les filiales de l’établissement financier sont mobilisées dont la Banque des territoires, Bpifrance, La Poste… La Caisse veut montrer qu’elle intervient sur tous les fronts : prêts pour les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et autres habitats pour seniors ; investissements dans les entreprises du « bien vieillir », soutien aux innovations numériques pour prévenir la perte d’autonomie, recherche de solutions de financement des particuliers confrontés au coût d’une prise en charge à domicile ou en Ehpad. Donner de la « visibilité à [leurs] actions et mieux coordonner les métiers du groupe » est le « premier enjeu » de cette « feuille de route », souligne Mme Kermoal-Berthomé.
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