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l’abécédaire d’une décennie de fact-checking

by Marko Florentino
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A comme « à nuancer »

Si tout était « vrai » ou « faux », le travail des Décodeurs (et des journalistes en général) en serait facilité. Mais lorsqu’on se lance dans la vérification d’une déclaration politique, d’une rumeur ou d’un chiffre qui s’impose dans le débat public, la réalité est très souvent plus complexe et plus intéressante. On découvre que certains chiffres sont manipulés, ou que les hommes politiques excellent à enjoliver leur bilan. C’est pourquoi on retrouve fréquemment dans nos articles des expressions comme « pourquoi c’est plus compliqué », « discutable », « réducteur » ou « à nuancer ».

B comme blog

Au commencement était un blog. C’était en 2009, et Le Monde lançait Les Décodeurs, un blog consacré au fact-checking qui proposait d’« enquêter avec les internautes ». Sans équipe spécifiquement allouée, sans périodicité régulière, sans moyens, l’expérience nous a permis d’importer en France – comme l’avait fait Libération avec sa rubrique Désintox quelques mois plus tôt – un format journalistique qui avait connu un grand succès lors de la campagne présidentielle américaine de 2008. L’idée était alors de vérifier la véracité des propos tenus par les femmes et les hommes politiques. C’est sur la base de ce blog qu’est née l’idée de faire des Décodeurs un service à part entière.

C comme Covid-19

En 2020, le Covid-19 s’est imposé comme le sujet quasi unique sur lequel nous avons travaillé. Avant même les premiers cas avérés en Europe, la désinformation avait déferlé sur ce mystérieux virus : faux remèdes miracles, supposés brevets du virus, préconisations sanitaires erronées, etc.
Quand le virus a bouleversé la vie de chacun, nous avons travaillé à la fois sur ce que nous savions alors de cette maladie et de ses conséquences, sur les impacts et les règles du confinement imposé aux Français, sur les fausses informations qui ont redoublé.
A une époque où nos libertés étaient restreintes en fonction d’indicateurs sur les cas détectés, les malades hospitalisés et les morts, nous avons mis sur pied un tableau de bord de l’épidémie, non sans mal, les autorités sanitaires n’étant alors pas rompues à l’open data. Ce tableau de bord a été maintenu pendant près de trois ans et demeure l’article le plus lu de l’histoire du Monde.fr.

D comme Décodex

Vider l’océan à la petite cuillère. L’image revient souvent pour décrire le travail de vérification des bobards de responsables politiques et des autres rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux. Mais l’équipe des Décodeurs s’est vite aperçue que bien des intox se propagent par les mêmes canaux. L’idée de créer un annuaire des sources d’information pour identifier facilement les moins fiables était née.
L’outil, baptisé Décodex, a été mis en ligne le 1er février 2017. Moteur de recherche et application, il permettait en un clic d’accéder à une fiche synthétique sur plus de mille sites Internet, pages Facebook, comptes Twitter ou chaînes YouTube. Décodex a suscité des réactions contrastées. Certains y ont vu un outil pratique pour ne pas tomber dans le panneau d’un site satirique ou d’un site de désinformation. La base a été très utilisée par les enseignants ou les chercheurs. D’autres l’ont trouvé trop réducteur. Face aux difficultés d’alimenter et de mettre à jour régulièrement un tel outil, l’expérience a finalement pris fin en 2020.

E comme élections

Les périodes électorales ont toujours été un moment fort pour Les Décodeurs, car elles mêlent plusieurs de leurs spécialités : les vérifications de propos politiques, le décorticage des programmes et des bilans, l’analyse et la visualisation des résultats du vote… Depuis les élections européennes de 2019, un autre défi a été relevé : livrer les résultats en temps réel à travers des cartes et graphiques pour le scrutin national et pour toute l’Europe. En cette année 2024, la boucle sera bouclée : nous traiterons à nouveau les résultats des élections de juin dans les vingt-sept Etats membres, après avoir été présents lors de tous les scrutins : municipales et sénatoriales en 2020, départementales et régionales en 2021, présidentielle puis législatives en 2022, et sénatoriales en 2023.

F comme fact-checking

Format journalistique à part entière, le fact-checking – ou, tout simplement, la vérification – a été popularisé en France par la rubrique Désintox de Libération, créée en 2008, puis Les Décodeurs du Monde, Les Observateurs de France 24, etc. Le principe ? Partir d’une affirmation et chercher à vérifier si elle correspond bien à la réalité. Le genre a connu un second souffle au milieu des années 2010, avec des sujets propices aux fausses infos, comme les attentats en Europe, le Brexit ou l’élection de Donald Trump.
Parfois victime de son succès, le fact-checking a été galvaudé au fil du temps, en particulier lorsque des sources institutionnelles ont cherché à singer la démarche. Ce n’est pas un hasard si Désintox de Libération s’est rebaptisé CheckNews, tandis que la part des articles de fact-checking des Décodeurs a drastiquement diminué avec les années. Mais si les petits tampons « vrai », « faux » ou « à nuancer » se font plus rares, le principe continue d’irriguer l’ensemble de nos publications : partir d’une question simple pour tenter d’amener les lecteurs à une compréhension plus fine des enjeux d’un débat.

G comme « gilets jaunes »

A l’automne 2018, Les Décodeurs, qui surveillaient la désinformation sur Facebook, repèrent des messages contre la hausse du prix du carburant, surfant sur une défiance envers les institutions et un sentiment de relégation. Le 17 novembre, cette colère déborde des réseaux sociaux : des milliers de personnes se rassemblent dans toute la France, hors de toute organisation syndicale ou politique apparente, arborant des gilets jaunes, accessoire des automobilistes. C’est le début d’un mouvement social inédit qui se prolonge, samedi après samedi, pendant plusieurs mois, avec son lot de fausses informations, qui a aussi permis de lancer un « grand débat », et entraîné des réflexions plus larges sur l’usage de l’argent public.

H comme « haine en ligne »

Nous passons beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, pour repérer les fausses informations qui émergent, qui circulent ou qui prennent de l’importance. Et observer les réseaux sociaux, c’est aussi observer la haine en ligne entre des « camps » incapables de discuter. N’importe qui peut en être la victime, pour peu qu’un propos ait déplu à une communauté plus ou moins constituée aux idées opposées. Ecrire sur les antivax, le Covid-19, l’extrême droite, l’extrême gauche, les trolls macronistes, QAnon, l’IVG, etc., a valu aux journalistes travaillant aux Décodeurs d’être la cible de campagnes très violentes sur les réseaux sociaux. Etre à la fois témoin et cible de cette violence, sur Twitter en particulier, c’est l’expérience qu’a vécue Samuel Laurent, chef du service jusqu’en 2019, qu’il a racontée dans un livre, J’ai vu naître le monstre. Twitter va-t-il tuer la #démocratie ? (Les Arènes, 2021).

I comme investigation

Révéler des informations exclusives, ce n’était pas précisément l’ambition initiale des Décodeurs. Mais, à force de découvrir des choses dans les données et les sources ouvertes, nous en avons fait l’un des piliers de notre travail. Depuis 2021, un pôle de six personnes est même dédié à plein temps à l’investigation au sein de l’équipe. Leur objectif : déterrer les secrets les mieux gardés sur des sujets aussi variés que la politique, l’industrie chimique, le climat, l’évasion fiscale ou les cabinets de conseil.

J comme JavaScript

Nerd alert ! Eh oui, une bonne partie des décodeuses et des décodeurs sont un peu, voire beaucoup, geek. On aime bricoler des outils pour rendre nos formats interactifs et sympas à lire. Et pour y parvenir, impossible de faire l’impasse sur le langage de programmation JavaScript.
Né en 1996 (et donc plus vieux qu’une partie de notre équipe) et porté par Netscape, un ancêtre de votre navigateur, ce langage est une des nombreuses révolutions d’Internet. Interactions avec les utilisateurs, tchats, réseaux sociaux, extensions comme AdBlock (ou feu le Décodex) : sans lui, rien de tout cela n’aurait été possible !
Alors aux Décodeurs, on essaie de tirer un maximum de ce langage (et on a banni JQuery) à la fois dans nos visualisations (en utilisant des librairies comme D3.js), ou même pour construire entièrement des récits avec Svelte et React, par exemple pour les « bombes carbone » ou encore notre grand format sur le climat.

K comme kiosque

Le kiosque à journaux, c’est là où vous nous trouverez le moins. Dès leur genèse, Les Décodeurs ont essentiellement alimenté le site Internet du Monde, et non sa version papier.
S’il arrive que quelques-unes de nos productions soient reprises dans le journal du soir, comme notre fact-checking du débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2017, nos contenus qui regorgent de visualisations, graphiques, cartes et autres joyeusetés interactives ne sont pas transposables dans un format papier.
Et il faut dire que nous avons su vous trouver sur le Web : Les Décodeurs cumulent en moyenne un million de pages vues chaque semaine. Notre record ? Le tableau de bord sur le Covid-19 et ses 31 millions de visiteurs.

L comme live

Le format du live, un suivi en direct des actualités majeures, parfois sur de très longues périodes (comme pour la crise du Covid-19 ou la guerre en Ukraine), est aujourd’hui assurée par la rédaction du Monde.fr. Mais, il y a une dizaine d’années, Les Décodeurs étaient en première ligne lorsqu’il s’agissait d’« ouvrir un live » lorsque survenait un événement. Plusieurs membres de l’équipe se souviennent des lives qui ont suivi l’attaque contre Charlie Hebdo ou les attentats du 13-Novembre, en 2015. L’enjeu, raconté dans cet article, était de fournir un travail de vérification de l’information, de couper court aux rumeurs, et de tenter de répondre aux questions et aux commentaires des internautes qui défilaient frénétiquement sur l’écran.

M comme météo

Avec le réchauffement climatique, les sujets liés à la météo font de plus en plus l’actualité. France 2 diffuse désormais quotidiennement son « Journal météo climat » et les phénomènes météorologiques extrêmes (tempêtes, sécheresses) font la « une » des journaux télévisés…
Pourtant, la météo ne livre qu’une information à un moment donné, là où le climat englobe des données sur des périodes bien plus longues.
Pour aider nos lecteurs à démêler le vrai du faux entre ce que leurs disent leurs sens (la météo du jour) et la situation réelle du climat (sur le temps long), nous avons construit des contenus qui s’actualisent chaque jour. Notre article sur le ressenti de température permet d’observer plus de vingt-cinq ans de données météo en deux graphiques. Sur le même modèle, un autre article vous informe, lui, sur les précipitations. Nous avons publié aussi de nombreux contenus en lien avec la météo : l’impact des inondations dans le Pas-de-Calais, les records enregistrés lors des tempêtes, la multiplication des épisodes de canicule

N comme nanographiques

Est-ce parce qu’ils ont été traumatisés, enfants, à essayer de faire rentrer des carrés dans des ronds ? Aux Décodeurs, en tout cas, on préfère de loin les nanographiques – dits « nanog » pour briller en société – aux grossiers camemberts. Ces quelques petits et grands carrés de couleurs, côte à côte ou imbriqués les uns dans les autres, pour mettre en forme des données simples, ont connu leur heure de gloire aux premiers temps des Décodeurs. Y compris dans leur variante dite « en gaufrier », hommage à l’indémodable appareil à résistance de l’équipe.

O comme open data

Sans données ouvertes, vous n’auriez pas pu lire le tableau de bord du Covid-19, ni observer les indicateurs de la France à l’arrêt pendant la crise sanitaire, ni objectiver l’explosion de la fréquentation des pistes cyclables depuis celle-ci. L’ouverture « par défaut » des données publiques, un mouvement qui a été accéléré par la « loi Lemaire » de 2016 et par la crise du Covid-19, est à l’origine d’une partie importante de nos productions. Nous essayons de plus en plus d’en explorer les coulisses, notamment le retard rencontré dans certains secteurs ou les choix techniques et éditoriaux à l’œuvre.

P comme Panama Papers

Lorsque Les Décodeurs sont sollicités pour participer à un projet top secret, en 2015, ils n’imaginent pas que cela aboutira quelques mois plus tard à la déflagration des « Panama Papers ». A l’époque, plusieurs membres de l’équipe mettent à contribution leurs compétences de datajournalistes pour passer au peigne fin des millions de documents confidentiels sur la finance offshore et les paradis fiscaux. Depuis, Les Décodeurs sont de la partie pour chaque grand leak financier – déjà une dizaine, qui ont rapporté plus de 450 millions d’euros aux caisses de l’Etat.

Q comme questions-réponses

Est-ce que vous vous êtes déjà posé trois questions sur le droit d’asile, quatre questions sur l’amiante, cinq sur les tarifs réglementés du gaz, six sur l’assurance-chômage, dix sur les armes nucléaires, onze sur les punaises de lit, treize sur le vendredi 13, vingt-cinq sur la réforme des retraites, trente sur les tests Covid ou soixante et onze sur le confinement ? Eh bien, Les Décodeurs l’ont fait, et ils y ont même répondu. Le « questions-réponses », ou « Q-R », fait partie de formats d’articles les plus identifiables. Il détaille les principaux enjeux d’un sujet d’actualité de manière pédagogique, raison pour laquelle on les appelle aussi des « pédagos ».

R comme réchauffement

S’il y a bien un sujet majeur de notre époque sur lequel la donnée ne manque pas, c’est bien le réchauffement climatique, comme l’illustre la couverture de l’équipe qui s’est renforcée sur ce thème ces dernières années. Au départ très tournés vers la vérification de la parole politique, Les Décodeurs vont, au fur et à mesure des années, monter en puissance sur d’autres sujets, dont celui du réchauffement de notre planète, avec par exemple notre récit sur l’évolution du climat ou notre tableau de bord et ses neuf indicateurs. Les enjeux autour de ce sujet sont toujours aussi vitaux pour les sociétés humaines, au point que le climat occupe une partie non négligeable du travail de notre équipe, autant technique qu’éditorial. Et il est probable que ça le reste un moment !

S comme « suite Grumpy »

Des graphiques, des cartes, des tableaux… Vous en trouverez beaucoup au sein des articles des Décodeurs. Certains sont des productions ad hoc : généralement complexes, ces éléments visuels ont été pensés et codés pour les besoins spécifiques d’un article. Mais, dans nombre de cas, un histogramme, une carte des départements, une courbe assez simple suffisent pour visualiser une information. Pour cela, nous avons créé des outils qui permettent de générer un graphique sans avoir besoin de mettre les mains dans du code. Plusieurs versions et fonctionnalités se sont succédé, mais la première d’entre elles a été inventée par un éminent membre de l’équipe qui a la réputation (erronée, cela va de soi) d’être parfois d’humeur grincheuse. C’est pour rendre hommage à son travail si précieux que nous avons appelé ces outils la « suite Grumpy ».

T comme tableur

« On ouvre un tableur ? » Derrière chaque article des Décodeurs ou presque, il y a un grand tableau rempli de manière collaborative, compilant les données essentielles du sujet. L’outil sert autant à alimenter les tableaux et les graphiques qu’à organiser des données ou même à rédiger des formats interactifs, dont certains sont mis à jour en temps réel à partir du précieux tableur. C’est bien simple : on ne s’en passe pas, que ce soit pour recenser les candidats déclarés aux prochaines élections européennes ou pour savoir qui amène quoi à la prochaine raclette de l’équipe.

U comme Ukraine

De l’Ukraine, il n’en a pas été tellement question aux Décodeurs avant 2022, si ce n’est pour évoquer sa production de céréales et l’annexion illégale de la Crimée par Moscou. A l’évidence, depuis février 2022, l’Ukraine est devenu un sujet majeur que nous traitons par une carte du front mise à jour toutes les semaines, le calcul des superficies tenues par chaque belligérant, celui des aides occidentales à Kiev ou encore le flot de réfugiés arrivés au début de l’année 2022. Notre contribution éditoriale sur l’Ukraine, c’est aussi le suivi avant/après des inondations qui ont suivi l’explosion du barrage de Kakhovka, mais aussi la longue liste des fausses informations qui fleurissent en temps de guerre, comme les désinformations russes sur le massacre de Boutcha en mars 2022.

V comme visualisations

En courbes, en barres, en points, en cartes… Aux Décodeurs, on fait parler la donnée. Le plus souvent de manière sobre et efficace – difficile de faire mieux que ce bon vieux graphique en barres. Mais, quand le sujet s’y prête, on adore l’originalité ! Nos récits carto-chronologiques du 11-Septembre ou de la dislocation de l’URSS valent le coup d’œil.
Notre hantise ? Découvrir que « la viz’est cassée ». Un risque qui s’accroît au gré des refontes du site et de l’évolution des technologies Web : l’obsolescence de la technologie Flash, qui a signé l’arrêt de mort de nos premières créations, reste un souvenir douloureux pour nos membres historiques. Aujourd’hui, nous essayons d’intégrer de nouveaux défis : adaptation aux formats verticaux du site mobile et de l’application, accessibilité pour les daltoniens, « mode sombre » dans l’application, rapidité de chargement… Saluons aussi le travail et la patience du service design, qui a grandement amélioré la qualité de nos visuels.

W comme WhatsApp

Comme tout le monde dans les années 2010, Les Décodeurs ont découvert WhatsApp, ses échanges rapides en groupe, la facilité à partager des liens, les émojis… La plate-forme a bien servi pour les échanges internes entre nous (avant que l’équipe bascule sur Slack), au point d’inspirer un nouveau format : la « conversation instantanée ». Des débats d’actualité étaient résumés sous la forme de discussions informelles sur des thèmes aussi variés que la déchéance de nationalité, l’indépendance de la Catalogne (dont le dialogue s’écrivait en direct au cours de l’année 2017-2018), les transports gratuits ou l’usage du Flash-Ball. WhatsApp nous a aussi servi à créer du lien avec nos lecteurs lors de la crise du Covid-19, à qui nous avons envoyé des messages pendant plus d’un an, de mars 2020 à juillet 2021.

X comme X (ex-Twitter)

Les réseaux sociaux ont été une matière première très riche pour les journalistes des Décodeurs : on y trouve des informations en temps réel, des rumeurs, des déclarations politiques et des débats qui enflent, des contacts directs avec les sources ou avec les lecteurs. A cet égard, Twitter a été un terrain de jeu incroyable, même s’il n’était pas sans danger (voir la lettre H, comme « haine en ligne »). Mais nous avons aussi assisté, avec effarement, à la descente aux enfers de cette plate-forme, et le retour en force de la désinformation et du complotisme les plus échevelés, après son rachat par le milliardaire Elon Musk.

Y comme YOLO

En marge des riants sujets que l’actualité nous impose, nous arpentons des sujets plus légers que l’on pourrait qualifier de YOLO parce qu’il n’y avait pas beaucoup de candidats à la lettre Y. YOLO ? « You only live once », que l’on peut traduire par « on n’a qu’une vie », voire « carpe diem ».
Nous avons ainsi réalisé un générateur de règles du Uno, un contenu de référence sur la saisonnalité des fromages, un guide pratique des pays où l’on mange avec des baguettes, une enquête très sérieuse sur la durée des films projetés au cinéma (spoiler : ils ne sont pas significativement plus longs qu’avant), etc.

Z comme Zemmour

Pas si facile de trouver une entrée à la lettre Z. On a d’abord pensé à Eric Zemmour, l’ancien journaliste habitué de notre rubrique pour ses nombreuses intox, puis reconverti en politique à l’occasion de la présidentielle 2022. Mais on s’est aussi souvenu de Michaël Zemmour, un économiste devenu soudain très médiatique pendant le débat sur la réforme des retraites en 2023, ponctuant ses interventions d’analyses sur les méandres du calcul du MiCo ou les nombreux effets de bords des nouvelles règles. D’un Zemmour à l’autre, le patronyme offre un bon condensé des débats que Les Décodeurs s’efforcent d’éclairer, à leur échelle, depuis dix ans.

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