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l’aéroport temporairement fermé à la suite d’un regroupement de manifestants sur la piste

by Marko Florentino
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Des voitures calcinées à Fort-de-France (Martinique), le 22 septembre 2024.

La situation restait tendue, vendredi 11 octobre, à la Martinique, malgré l’instauration d’un couvre-feu nocturne, sur fond de protestation contre la vie chère depuis septembre. Toute la nuit, les forces de l’ordre ont tenté de contenir les émeutiers, qui ont érigé des dizaines de barrages à travers l’île. Selon une source préfectorale, trente-deux interpellations ont été effectuées et douze blessés légers ont été répertoriés parmi les forces de l’ordre. Quelque 150 véhicules ont brûlé dont ceux d’une société de location et quatorze locaux commerciaux ont été incendiés, soit un bilan légèrement moindre que la nuit précédente.

Douze gendarmes avaient été blessés dans la nuit de mercredi à jeudi « dont un par balle », avait rapporté à l’Agence France-Presse (l’AFP) une source préfectorale. Une source policière avait fait état de quatorze policiers légèrement blessés.

La situation s’était calmée ces dernières semaines, mais des incidents sont survenus lundi entre les policiers des compagnies républicaines de sécurité (CRS) et des militants qui menaient une action de blocage contre la vie chère au Lamentin, près de Fort-de-France. Depuis, des violences sont à nouveau recensées chaque nuit.

En conséquence, le préfet de l’île, Jean-Christophe Bouvier, a signé jeudi deux arrêtés concernant « l’ensemble du territoire ». Le premier instaure un couvre-feu de 21 heures à 5 heures, le second a interdit les rassemblements et les manifestations à partir de 18 heures jeudi. Les deux arrêtés courent jusqu’à lundi.

« Eviter toute escalade »

Malgré cela, de nombreuses images publiées sur les réseaux sociaux montraient des barrages enflammés bloquant des axes routiers et des magasins pillés.

L’aéroport de Fort-de-France, lui, a rouvert vendredi matin, après avoir dû fermer la veille, en raison de l’intrusion sur les pistes d’une centaine de manifestants. Huit personnes ont été arrêtées à la suite de cet envahissement, a appris l’AFP de source policière. L’intrusion, sur fond de rumeurs de renforts policiers démenties par la préfecture, a provoqué le déroutement vers la Guadeloupe de trois avions.

Le ministre chargé des outre-mer, François-Noël Buffet, a condamné jeudi « avec la plus grande fermeté » les violences et a exhorté les citoyens « à éviter toute escalade (…) et à privilégier le dialogue ». Un appel renouvelé dans la soirée par le préfet de Martinique, qui s’est, dans un communiqué, « félicité des avancées obtenues à la cinquième table ronde sur la vie chère » et a appelé « à la désescalade ».

Une sixième table ronde contre la vie chère est prévue vendredi après-midi avec les différents acteurs. Les cinq précédentes, réunissant le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), mouvement à la pointe de la mobilisation, et les acteurs économiques, élus, services de l’Etat et la collectivité territoriale de Martinique (CTM) n’ont pas donné de résultat jugé satisfaisant par les protestataires.

Un homme tué par balle

Déjà fermées jeudi, les écoles sont restées closes vendredi, « compte tenu de l’incertitude du contexte social actuel et par principe de précaution », selon le rectorat.

Le CHU de la Martinique a annoncé jeudi le déclenchement d’un plan blanc, au cours duquel des « déprogrammations d’actes opératoires et de consultations sont organisées ». Les pharmacies de l’île ont déclaré « ne plus être en mesure d’assurer le service d’urgence ».

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un homme de 20 ans a été tué par balle dans des circonstances encore obscures : il a été retrouvé blessé par les gendarmes qui intervenaient contre le pillage d’un centre commercial au Robert et est mort à l’hôpital, selon la préfecture. Une enquête a été ouverte, a ajouté la préfecture, en écartant l’implication des forces de l’ordre, qui n’ont « pas fait usage de leurs armes au cours des émeutes ».

Le mouvement contre la vie chère, thématique récurrente dans les Antilles françaises, a été lancé au début de septembre par le RPPRAC, qui exige un alignement sur l’Hexagone des prix des produits alimentaires, qui sont 40 % plus chers en Martinique.

Le Monde avec AFP

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