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le bilan dépasse 1 600 morts et plus de 3 000 blessés et devrait encore augmenter

by Marko Florentino
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Le bilan s’est fortement alourdi, samedi 29 mars : 1 644 personnes sont mortes et 3 408 autres ont été blessées en Birmanie, après le tremblement de terre de magnitude 7,7 dans le centre du pays vendredi, a fait savoir la junte au pouvoir. Un précédent bilan faisait état de 1 007 morts et 2 389 blessées. Le séisme, peu profond, s’est produit vendredi au nord-ouest de la ville birmane de Sagaing vers 12 h 50, en Birmanie, et 13 h 20 en Thaïlande (7 h 20, à Paris), suivi par une réplique de magnitude 6,7 quelques minutes après.

Les secousses ont provoqué des scènes de chaos et de désolation en Birmanie, où l’effondrement de maisons, d’immeubles, de ponts ou de sites religieux laisse craindre une catastrophe de grande ampleur dans un pays rendu exsangue par le conflit civil qui dure depuis le coup d’Etat de la junte, en février 2021. Un séisme d’une telle intensité n’avait pas frappé la Birmanie depuis des décennies, selon les géologues américains, les secousses étant suffisamment puissantes pour semer la terreur à 1 000 kilomètres de l’épicentre, parmi des millions d’habitants de Bangkok, capitale de la Thaïlande.

La majorité des victimes se trouvent dans la région de Mandalay, la deuxième ville de Birmanie. Mais les moyens de communication étant endommagés, le bilan humain pourrait fortement s’aggraver. Plus de 90 personnes seraient piégées dans les décombres d’un immeuble dans la ville, selon un responsable de la Croix-Rouge à l’Agence France-Presse (AFP).

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En photos : un puissant séisme frappe la Birmanie et la Thaïlande

Appel à la solidarité internationale de la junte birmane

Près de l’aéroport de Mandalay, des agents de sécurité ont refoulé des journalistes. « C’est fermé depuis [vendredi] », a lancé l’un d’eux. Les destructions sur le site pourraient compliquer les opérations de secours dans un pays où le système de santé est décimé. Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a invité « tout pays, toute organisation » à apporter son aide alors que six régions sont en état d’urgence – par le passé, les régimes militaires étaient réticents à demander un soutien de l’étranger après des catastrophes.

Des secouristes fouillent les décombres d’un immeuble détruit par le séisme à Mandalay, en Birmanie, le 29 mars 2025.

Dans un hôpital de la capitale, Naypyidaw, des centaines de blessés ont été pris en charge à l’extérieur en raison des dégâts subis par le bâtiment, ont constaté vendredi des journalistes de l’AFP. Un avion chargé de kits d’hygiène, de couvertures, de nourriture et d’autres produits de première nécessité a atterri samedi à Rangoun, en provenance d’Inde. La Chine a aussi annoncé l’envoi d’une équipe de 82 secouristes, et s’est engagée à fournir une aide humanitaire d’urgence de 13,8 millions de dollars (12,7 millions d’euros). La France, l’Union européenne, Hongkong, la Corée du Sud, l’Iran, la Malaisie et l’Indonésie ont également proposé leur assistance, tandis que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le déclenchement de son système de gestion des urgences.

« Nous allons les aider. (…) C’est terrible ce qui se passe », a dit, de son côté, le président américain, Donald Trump, à des journalistes à la Maison Blanche. Le premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a transmis ses condoléances aux victimes, tandis que le président chinois, Xi Jinping, a envoyé un message faisant part de « sa profonde tristesse » au chef de la junte.

Les agences humanitaires ont prévenu que la Birmanie n’était absolument pas préparée à faire face à une catastrophe de cette ampleur. Le conflit civil a déplacé quelque 3,5 millions de personnes, selon les Nations unies, qui ont prévenu fin janvier que 15 millions de Birmans risquaient de souffrir de la faim en 2025.

Samedi, l’ONU a averti qu’une grave pénurie de fournitures médicales impactait l’assistance déployée dans le pays, soulignant que les victimes avaient un besoin urgent d’aide humanitaire. Sont notamment concernés par la pénurie, les « kits de traumatologie », les poches de sang, les produits anesthésiques, certains médicaments essentiels et des tentes pour les secouristes, a listé le Bureau de la coordination humanitaire des Nations unies (OCHA).

Des dizaines d’ouvriers pris au piège à Bangkok

De l’autre côté de la frontière, en Thaïlande, des secouristes se sont relayés toute la nuit à la recherche de survivants dans les décombres d’un bâtiment en construction de 30 étages qui s’est effondré à Bangkok sous l’effet des secousses. La chute de la tour a englouti des dizaines d’ouvriers, piégés dans une montagne de gravats et de poutres d’acier.

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Le gouverneur de Bangkok, Chadchart Sittipunt, a déclaré qu’une dizaine de personnes avaient été tuées dans la capitale thaïlandaise, la plupart sur le site de construction, mais il a prévenu que le bilan pourrait s’alourdir. « Nous faisons de notre mieux avec les ressources que nous avons, parce que chaque vie compte », a affirmé samedi Chadchart aux journalistes, depuis l’endroit où l’immeuble s’est écroulé, proche du marché de Chatuchak, prisé des touristes.

L’opération de secours a déployé des drones à imagerie thermique pour rechercher des signes de vie parmi les décombres, les autorités pensant avoir détecté des signes d’au moins quinze personnes. La métropole de Bangkok a ordonné le déploiement d’une centaine de spécialistes pour contrôler la sécurité des bâtiments, après avoir reçu plus de 2 000 signalements de dommages. Environ 400 personnes ont passé la nuit de vendredi à samedi dans des parcs, leurs domiciles n’étant pas assez sûrs pour y retourner, selon le gouverneur.

A Bangkok, où les séismes sont extrêmement rares, les secousses ont été illustrées par des images spectaculaires : foule d’habitants évacués dans les rues, ou des piscines sur le toit d’immeubles ou d’hôtels qui débordent. Une femme a dû accoucher en plein air après avoir été évacuée d’un hôpital. Un chirurgien a également continué à opérer un patient à l’extérieur, après qu’il eut fallu quitter d’urgence le bloc, selon un porte-parole à l’AFP.

Les tremblements de terre sont relativement fréquents en Birmanie : six ayant atteint ou dépassé une magnitude 7 se sont produits entre 1930 et 1956 près de la faille de Sagaing, qui traverse le centre du pays du nord au sud.

Le Monde avec AFP

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