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le chef des conservateurs, Friedrich Merz, appelle à un mandat fort pour contrer le parti d’extrême droite AfD

by Marko Florentino
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Le chancelier allemand, Olaf Scholz (à gauche), et le leader de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Friedrich Merz, avant le débat télévisé précédant les législatives de dimanche, à Berlin, le 19 février 2025.

Il appelle les Allemands à lui donner un mandat fort. Le chef des conservateurs, Friedrich Merz, favori des élections législatives de dimanche, a formulé cette demande, mercredi 19 février, au cours d’un ultime duel télévisé face au chancelier, Olaf Scholz, pour réformer le pays afin de contrer l’ascension de l’extrême droite.

« Au cours des quatre prochaines années, nous devrons résoudre deux grands problèmes de ce pays, la migration et l’économie », a déclaré le probable futur chancelier de 69 ans. « Si nous n’y parvenons pas, alors ils nous dépasseront, nous et tous les partis démocratiques du centre politique », a-t-il prévenu, en référence à la formation d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).

Son camp conservateur (CDU-CSU) est actuellement largement en tête des sondages, avec 30 %, suivi de l’AfD, avec 20 % – le double d’il y a quatre ans pour ce mouvement. Le Parti social-démocrate (SPD) du chancelier Scholz s’achemine, lui, vers une débâcle, avec 15 % des intentions de vote, devant les Verts (14 %).

Seul un « résultat fort de la CDU-CSU peut garantir un changement de politique pour l’Allemagne », a plaidé le chef de file des conservateurs. Son objectif : gouverner avec un seul parti pour retrouver une stabilité qui a tant fait défaut à la coalition de M. Scholz avec les Verts et le Parti libéral, conduisant à son implosion, à la fin de 2024.

« Plus de miracle »

Imperturbable, le chancelier sortant, âgé de 66 ans, a refusé de s’avouer battu. « Je suis convaincu que cette fois-ci quelque chose de rare se produira : certains se décideront seulement une fois dans l’isoloir (…). Je crois que finalement beaucoup choisiront le SPD et me donneront un nouveau mandat », a-t-il déclaré, s’attirant les railleries de son adversaire. « Il n’y aura pas de miracle au cours des quatre prochains jours », a cinglé M. Merz, ajoutant : « Votre mandat de chancelier devrait se terminer dimanche. »

Hormis cette pique, le débat diffusé sur les sites des médias conservateurs Welt et Bild, a été nettement plus civil et calme que les précédents.

Durcissement des règles migratoires, après plusieurs attaques sanglantes impliquant des étrangers, qui ont bouleversé le pays, et sanctions plus fermes contre les bénéficiaires d’aides sociales jugés réfractaires au travail ont tenu une large place dans cette joute d’une heure.

La politique étrangère, elle, a été à peine effleurée, même si elle est revenue à l’ordre du jour de la campagne, percutée par les tensions entre Européens et Américains à propos des négociations annoncées en vue d’un règlement de la guerre en Ukraine. « La guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine se déroule à deux heures de chez nous, avec des rebondissements incessants. Nous nous demandons tous comment la nouvelle administration américaine va réagir et comment les choses vont évoluer », a déclaré M. Scholz.

Dans le même bateau

M. Merz a réaffirmé rejeter toute coopération avec l’AfD. A la fin de janvier, son initiative parlementaire visant à durcir la politique migratoire du gouvernement Scholz, qu’il juge laxiste, avec les voix du parti d’extrême droite AfD avait semé le trouble quant à ses intentions.

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Dénoncée lors des manifestations massives organisées depuis dans toute l’Allemagne, l’amorce d’un rapprochement n’a toutefois pas porté préjudice aux intentions de vote des conservateurs.

Le soutien apporté à l’AfD par l’entourage du président américain, Donald Trump, notamment par le milliardaire Elon Musk, avait aussi fait un peu plus grimper la tension.

La formation d’une grande coalition entre CDU-CSU et SPD est le scénario le plus probable à l’issue des élections de dimanche. Le Parti social-démocrate, affaibli, devra trouver les ressources pour négocier sa place dans la future alliance, à laquelle M. Scholz a d’ores et déjà exclu de participer.

Les deux hommes ont néanmoins laissé transparaître une certaine confiance mutuelle. A la question « Monteriez-vous à bord de l’avion de M. Merz, pilote amateur ? », M. Scholz a répondu par l’affirmative, partant du principe « qu’il a son brevet de pilote ». Et son rival s’est lui aussi déclaré prêt à monter dans le bateau de M. Scholz, un passionné d’aviron.

Le Monde avec AFP

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