NETFLIX – A LA DEMANDE – MINISÉRIE
Pour ceux à qui l’excellente série Adolescence (Netflix) aurait donné envie de mieux connaître le travail de Jack Thorne, Toxic Town est une autre série récente écrite et réalisée par ce dramaturge et scénariste très en vue outre-Manche, artisan de quelques succès télévisuels – This is England, Skins, The Virtues…- et remarqué pour son traitement sensible de sujets graves.
Plus grand public, moins disruptive qu’Adolescence, Toxic Town s’inscrit dans une veine plus classique du cinéma social à l’anglaise, canonisé par Ken Loach, auprès duquel Jack Thorne puise un certain art du portrait, et l’envie de célébrer le courage d’une classe moyenne maltraitée par le libéralisme.
Sans plan séquence, mais en quatre parties, format désormais usuel de la mini-série britannique, Toxic Town s’inspire du combat des mères de Corby, une petite ville ouvrière, pour faire reconnaître le lien entre un site de stockage de déchets liés à l’industrie sidérurgique et les différents maux dont souffrent leurs enfants. Leur lutte est incarnée dans la série par Susan (Jodie Whittaker), mère célibataire de deux garçons dont l’un souffre d’une déformation de la main, et Tracey (Aimee Lou Wood), qui a perdu sa première-née. Elles sont soutenues dans leur démarche par un conseiller municipal (Robert Carlyle) qui refuse de couvrir le scandale, ainsi que par un avocat aux motivations pures (Rory Kinnear, ici dans un contre-emploi intéressant).
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